Grande Guerre : écrits intimes ou patrimoine national ?
Par Pascal Baronheid – Ce volume est la substantifique moelle d’un colloque centré sur les archives privées et autres écrits privés d’acteurs de la Grande Guerre.
Cela va des journaux d’un préfet à la méditation lyrique d’un soldat sur ses amis morts. Une question se pose d’emblée : les écrits privés de la Grande Guerre appartiennent-il à la sphère intime ou font-ils partie d’un patrimoine à partager largement ?
Question que se pose Thea Bauer-Sternheim – épouse de l’écrivain expressionniste allemand Carl Sternheim et amie de Gide : « Pour qui est-ce que j’écris le Carnet, en réalité ? D’abord pour moi. Et ensuite pour qui ? Peut-être pour personne ». Quoi qu’il en soit, ils permettent une approche différente mais complémentaire, une connaissance ajoutée de ce conflit mondial. Ils répondent en outre à nombre de questions relatives à la conservation des archives privées. Les mots pour le dire. Les livres pour le révéler durablement.
« Ecrire en guerre, 1914-1918 – Des archives privées aux usages publics », sous la direction de Philippe Henwood et Paule René-Bazin, Presses Universitaires de Rennes (PUR), 20 €
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