François Hauter : un roman entre tendresse et humour
Par Emmanuelle de Boysson – François Hauter, grand reporter, ancien rédacteur en chef du Figaro, correspondant en Afrique en Chine, aux Etats-Unis, François Hauter est lauréat du Prix Albert Londres en 1986 et du prix Louis Hachette en 2008.
Il raconte ici le destin de trois personnages que tout oppose, sauf une chose : ils ont perdu leur enfant, parti au bout du monde, à l’étranger. Qu’ils soient riches ou démunis, ils vivent le même drame. Le fils de Stanislas, homme d’affaires français, est recherché par la police australienne. Jade, fille d’un financier de Hong Kong, est arrêtée en Thaïlande pour trafic de drogues. La fille d’un Haïtien sombre dans la misère. Les parents se croisent, unis par la même angoisse. Ils feront face à mille tracas, mais l’argent ne résout pas tout et les plus malins sont parfois ceux qui n’ont rien. Un roman qui explore des sujet universels : la disparition de jeunes à la dérive, la drogue qui touche tous les milieux en particulier les plus aisés. Et l’impuissance des parents à faire face, leur solitude, leur désarroi. L’auteur s’avère extrêmement subtil, n’hésitant pas à montrer les contradictions et les zones d’ombre des êtres. Une douce mélancolie se dégage de ces pages pleines de retenues, de tendresse et d’humour.
« Les enfants perdus », de François Hauter (Ed du Rocher)
Lire aussi dans notre sélection de romans :
Jacky Durand : une histoire de la France occupée
Roland Jaccard : premier roman et dernier livre