Rentrée littéraire : avec un air de politique
Par Sophie Sendra – La littérature est avant tout le domaine réservé de la « lettre », de ce « savoir tiré des livres », de cette étude de la mise en forme d’un message, d’une pensée, ne se limitant pas à une information brute, mais allant jusqu’à l’esthétique même de cette « lettre », de cette beauté du mot. Il semble que cette rentrée littéraire soit basée sur les nombreuses publications politiques et qu’elle dépassera largement les limites du mois de septembre. Les élections, qu’elles soient pour les primaires des différents partis ou celles qui concernent les présidentielles, ne manqueront pas de s’imbriquer dans la littérature. Les publications vont souffrir semblent-ils des maux liés au surnombre.
De la lettre au dépliant
Les libraires n’ont qu’à bien se tenir, cette année sera celle des étals de la « littérature » politique. Ils ne sauront sans doute que faire de tous ces ouvrages écrits à la hâte par des candidats avides de reconnaissance, qu’elle soit stylistique ou herméneutique. Versés dans le développement du dépliant dont le « message est à caractère informatif » – ancienne appellation du message publicitaire – ces ouvrages informeront le lecteur sur la pensée, la vision de ceux qui veulent nous gouverner. Les émissions de télévision feront la part belle au décryptage du « message …