Victoria : les belles promesses de Justine Triet
Par Jonathan Rodriguez – La bataille de Solférino, le premier film de Justine Triet, était en Une des Cahiers du cinéma lors de sa sortie, présenté comme l’un des fers-de-lance d’une nouvelle vague française (avec Antonin Peretjatko et La fille du 14 juillet), éprise d’une liberté folle et créatrice revigorante, dans le paysage assez terne du cinéma français.
Trois ans plus tard, la cinéaste change de registre et de dimension avec Victoria. Au revoir la caméra-épaule et bonjour le cadre posé. Une volonté de mise en scène plus enclin au style de son nouveau film. Un confort de réalisation certain, dû à une production plus importante, et l’affirmation d’une cinéaste qui voulait « maitriser son image ». Le résultat est réjouissant.
Œuvre hybride, Victoria dresse le portrait d’une quadragénaire paumée, brillante avocate à la vie privée …