Festival Radio France : l’orchestre philarmonique conte l’Orient

par
Partagez l'article !

Par Romain Rougé – Sous la houlette du chef espagnol Pablo Gonzalez, l’orchestre philarmonique de Radio France s’est mis à l’heure orientale. L’intégrale de la musique de ballet de l’Oiseau de feu de Stravinsky a emporté le public montpelliérain de l’opéra Berlioz dans les confins musicaux d’un l’Orient féérique, bien loin de son actualité contemporaine.

Partagez l'article !

Tout commence avec La Péri de Paul Dukas, ce « poème dansé pour orchestre », hymne d’un orient légendaire. Le rêve oriental ne pouvait que mieux se profiler. S’ensuit l’Epiphanie du compositeur André Caplet et interprétée ici par le violoncelliste Marc Coppey, très admiratif de cette œuvre. Pour lui, il s’agit ici d’ « explorer toutes les possibilités expressives d’un violoncelle souvent virtuose servi par un orchestre qui constitue plus un écrin qu’un objet de dialogue avec l’instrument soliste. » Des qualités qu’à su retranscrire le virtuose orchestre philarmonique de Radio France en reprenant cette fresque musicale d’après une légende éthiopienne. Le voyage musical « à travers l’exotisme de l’Ethiopie et de la Perse » selon Pablo Gonzalez a largement conquit un public montpelliérain en quête d’évasion.

L’oiseau de feu : le conte d’orient du Festival Radio France Montpellier

L’oiseau de feu, c’est aussi le premier grand succès d’Igor Stravinsky. Pour la petite histoire, l’Oiseau fascine le jeune Ivan Tsarévitch. Il finit par le capturer et, en échange de sa liberté, l’Oiseau offre à Ivan une de ses plumes magiques qui pourra lui être utile en cas de danger. Cette plume lui permettra notamment de sauver sa dulcinée.
La soirée très philarmonique et chorégraphique atteint son apogée avec cette œuvre célèbre et l’envol du talent de l’orchestre de Radio France. Aucun temps mort, le public s’élève dans les airs musicaux avec cet Oiseau légendaire tout d’or et de flammes.
Né en 1937, l’orchestre philarmonique de Radio France prouve une fois encore sa capacité à jongler avec des répertoires aussi variés qu’emblématiques. Avec ce « conte d’orient » joué dans cet opéra Berlioz, Stravinsky a de quoi être fier de sa postérité.

Festival Radio France de Montpellier

Jeudi 20 juillet 2016- Opéra Berlioz

PAUL DUKAS 1865-1935
La Péri, poème dansé

ANDRE CAPLET 1878-1925
Épiphanie, fresque musicale d’après une légende éthiopienne
pour violoncelle et orchestre
Cortège
Cadence
Danse des petits nègres

IGOR STRAVINSKY 1882-1971
L’Oiseau de feu

Marc Coppey, violoncelle
Orchestre Philharmonique de Radio France
Pablo González, direction

Lire aussi dans La Musique dans le ravin :

Of Monsters and Men et Highasakite, invasion nordique au Trianon

Paloma : l’émergence de nouveaux artistes au sein d’une SMAC

Dakh Daughters : les bacchantes venues d’Ukraine

Laissez votre commentaire

Il vous reste

0 article à lire

M'abonner à