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Cold Blood : Michèle-Anne de Mey et Jaco Van Dormael livrent leurs secrets

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Par Jonathan Rodriguez et Romain Rougé – Trois ans après Kiss & Cry, Jaco Van Dormael et Michèle Anne De Mey sont de retour en France pour la première de Cold Blood. Le cinéaste, la chorégraphe et le collectif Kiss & Cry seront au Printemps des Comédiens à Montpellier les 9, 10 et 11 juin 2016. Entre prouesses techniques et images sensorielles, ce nouveau spectacle promet d’hypnotiser et de capturer la mémoire du public. Interview de deux passionnés d’art vivant. Rencontre.

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D’où vient cette idée de raconter une histoire uniquement avec ses doigts ?

Jaco Van Dormael : On a d’abord commencé avec Kiss & Cry avant de faire Cold Blood. Ce sont deux spectacles différents mais qui ont été faits sur le même processus et avec la même équipe. Au départ, Michèle Anne et moi, respectivement chorégraphe et cinéaste, nous faisions nos activités chacun de notre côté. Puis nous nous sommes demandés si on ne pouvait pas faire quelque chose ensemble. Le premier essai était très intéressant, c’était le prologue de Kiss & Cry. Le challenge pour moi était de faire un long métrage sur la table de la cuisine ! Je revenais de Mr. Nobody, un film qui m’a pris dix ans, et je souhaitais revenir à l’extrême légèreté et à une certaine pauvreté, afin de voir jusqu’où je pouvais aller. Pour Michèle Anne, l’enjeu était de voir si nous pouvions danser uniquement avec les mains : c’est à partir de là qu’est né ce spectacle, avec des décors très petits, avec des mélanges d’échelles…

Michèle Anne De Mey : Dans le petit et le grand, le spectateur vient voir une pièce de théâtre dont l’histoire est la fabrication d’un film. Ce que le spectateur voit, c’est ce montage-là. Les protagonistes, les acteurs sont donc des caméramans, des danseurs et des manipulateurs… Dans un même temps, le film que l’on est en train de fabriquer est projeté sur grand écran, il y a vraiment deux narrations : le scénique et le résultat de la fabrication. Les yeux du spectateur voient la scène, ce que la caméra, elle, ne voit pas. De son côté, la caméra révèle au public tout ce qui est filmé en petit, qui n’est pas visible à l’oeil nu. On joue vraiment sur deux échelles.

Vous dites que Cold Blood n’est ni une suite, ni un épilogue de votre précédent spectacle Kiss & Cry, qui traitait de l’endroit où vont les gens une fois qu’ils disparaissent de notre vie. Cold Blood est un …

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