Stephanie Janicot : Newland, une certaine vision de l’avenir
Par Emmanuelle de Boysson – Rien n’est plus difficile que de réussir un roman d’anticipation. Surtout après « Le meilleur des mondes ». C’est sans doute parce qu’elle s’est plongée dans l’histoire avec une récente trilogie que Stéphanie Janicot se tourne vers l’avenir.
Que serons-nous dans cent ans ? Deux cent ans ? Allons-nous tous être connectés en permanence, les objets aussi ? Serons-nous libres ? La culture survivra-t-elle ? Et les livres ? Que seront nos relations humaines, de couples, d’amitié ? A ces questions, Stéphanie nous offre des réponses rassurantes. Nous sommes au 23ème siècle, dans un pays en paix. La société est divisée en trois castes : les Bleus chargés de l’éducation, les Blancs, du gouvernement, les Noirs, des autres métiers. Les enfants sont conçus dans des matrices artificielles. Marian a été adoptée, elle sait que son avenir est tracé. Elle ira chez les Blancs. Lorsqu’on la dirige vers les Noirs, elle se révolte et découvre le secret de sa naissance. Ce diktat de l’égalité. Ici, tout est écolo, on vit jusqu’à cent ans, jamais malade. Mais que reste-t-il des sentiments, de la contestation dans un monde qui ressemble au nôtre, où nous sommes épiés, où un mot de trop et nous sommes rejetés ?
« Newland »
Stéphanie Janicot
Albin Michel
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