Fabrice Luchini : l’obsession du texte et l’enfantement du comédien
Par Nicolas Vidal – Recevoir le nouveau livre d’une moderne/petite/grande/éphémère ou nouvelle célébrité a toujours suscité en moi l’aversion brutale du préjugé. Même en me faisant violence, je ne peux m’empêcher d’y voir plus de promotion que de profondeur littéraire. Mais Fabrice Luchini a bousculé vigoureusement ces préjugés. Et tant mieux.
Pendant les premières minutes, alors même que le livre est encore à moitié enfoui dans l’enveloppe, «Comédie française» n’a pas échappé à ce verdict. Jusqu’à ce que je l’ouvre et que mes yeux filent à toute vitesse au bas de la première page. Le plaisir est donc là, présent, incontournable et goguenard. La verve de Luchini a fait le reste jusqu’à la dernière page du livre qui se termine par «ce serait peut-être même le secret du métier d’acteur …».
Le chapitre sur Guermantes (on notera la référence à la Duchesse du même nom et à sa notion flamboyante de la distinction ) où l’acteur …