BOY : « Cet album laisse une trace de notre travail »

par
Partagez l'article !

Par Nicolas Vidal – Valeska Steiner et Sonja Glass forment le duo Boy. Étonnant ? Non ! Boy est un groupe qui a su patiemment travailler son succès avec une pop mélodique et confortable à souhait.

Partagez l'article !

Valeska (chanteuse) et Sonja (bassiste) reviennent avec un nouvel album « We were here » encore plus abouti et tout autant passionnant que le premier. Elles ont pris du temps (c’est leur marque de fabrique) pour répondre à nos questions au coeur d’une tournée qui les amènent aux quatre coins de l’Europe diffuser leurs tendres mélodies.

Une première question : quand et comment s’est formé votre duo Boy ? Quelle est la signification de ce nom ?
On s’est rencontré dans un atelier de musique à Hambourg en 2005. On s’est tout de suite bien entendu et nous avons senti une connexion musicale et très personnelle entre nous. Après l’atelier, je suis rentré à Zurich, où je vivais toujours à cette époque. Deux ans après, j’ai déménagé à Hambourg. C’est à ce moment-là que nous avons réellement commencé à travailler ensemble et que nous avons trouvé le nom du groupe «Boy». Cela n’avait pas réellement de signification – on avait juste une longue liste avec des idées et BOY était notre favori – un mot court et facile à se rappeler.

Pouvez-vous nous dire quelques mots sur votre 1er album « Mutual Friends » sorti en 2011. Quel est le chemin parcouru depuis ?
Quand on a commencé à écrire notre premier album, on a réfléchi à l’identité de notre groupe et quel était le meilleur moyen pour nous de le faire. C’était un processus assez long et nous avons passé deux ans à l’écrire, le produire et à jouer nos petits concerts avant d’enregistrer cet album. Avec ce second album, les bases étaient claires, il y avait l’identité musicale de notre premier album qui devait faire office de référence. Mais c’était important de se donner la liberté de faire de nouvelles choses et d’expérimenter les nouveaux sons qui nous intéressaient.

Ce nouvel album « We were here » tient largement la comparaison avec le premier. Il est très mélodique avec des morceaux entêtants et un équilibre musical entre le chant et les accompagnements très satisfaisant. Avez-vous travaillé de façon différente sur cet album que sur votre premier disque ?
Non, le processus d’écriture était assez similaire. On a proposé nos idées à notre producteur Philipp Steinke, qui a déjà enregistré notre premier album. Sonja a acheté un nouvel instrument avant l’écriture, un synthé Juno qui est devenue sa muse pour ses nouvelles idées musicales.

On notera également des clips très bien réalisés avec une atmosphère qui retranscrit parfaitement votre album. Pouvez-vous nous dire quelques mots sur vos clips notamment celui de New-York ?
Les clips en acoustique ont tous été filmés par Benedikt Schnermann, une amie proche qui joue aussi des percussions pendant nos lives. On voulait filmer dans un décor adéquat aux morceaux. On a alors choisi un décor de jungle pour « Into The Wild » et un toit d’un des plus grands buildings d’Hambourg pour « New-York ».

Pourquoi avoir attendu tant de temps entre la sortie de ces deux albums quand on sait que vous êtes un duo perfectionniste ?
La perfection est la raison pour laquelle cela a pris tant de temps pour finir les albums. Après la tournée « Mutual Friends » de 2 ans, on s’est arrêté pendant un an et demi. Nous avons juste enregistré « We Were Here ». De notre point de vue, cela a très été rapide en fait ! On aime faire les arrangements avec beaucoup de précautions avant d’être totalement satisfaites. Parfois on enregistre deux ou trois versions d’une chanson avant de sentir que c’est la bonne. Et ça prend du temps. On a compris que ça n’allait pas être bénéfique si on précipitait les choses ou si on s’était mis la pression.

Que signifie le nom de votre nouvel album « We were Here » ?
C’est le nom d’une des chansons sur l’album, mais on a pensé que cela marcherait aussi pour le titre d’un album. Parce qu’un album est comme un moment instantané d’un groupe. C’était particulier à ce moment-là. C’est que nous avions à l’esprit et ce qui résonnait en nous. C’est aussi une trace de notre travail qu’on laisse derrière nous, comme gravé dans un arbre.

Avez-vous gardé votre façon de travailler avec Glass qui écrit les musiques et Steiner qui travaille sur les texte ? Ou vous arrive-t-il de modifier votre organisation sur quelques morceaux ?
C’est toujours le même procédé pour la plupart des morceaux sauf à exception près : Sonja à écrit les paroles de la musique « Flames ». Elle me les a montrés et j’ai adoré, mais d’une certaine façon c’était son histoire et c’était donc bizarre que je chante toute seule. On a alors décidé de l’enregistrer en duo. Je suis vraiment contente du résultat, elle a une place spéciale dans l’album.

Les thèmes abordés dans vos chansons sont à la fois poétiques, romantiques et très ancrés dans la réalité. Pouvez-vous nous dire quelques mots à ce sujet ?
Tous nos morceaux sont tirés de vraies expériences, j’aime avoir des émotions quand je chante – mais ce n’est pas comme un journal. C’est important pour moi d’écrire des chansons personnelles mais de laisser assez de place aux personnes qui les écoutent avec leurs propres histoires.

Avez-vous déjà commencé à réfléchir sur un nouvel album ou profitez-vous de la promotion de « We were here » ?
Nous sommes assez occupées en ce moment avec la tournée et la promotion de l’album, mais on a vraiment envie de retourner à l’écriture sur notre 3ème album dans les mois qui arrivent. On va voir combien de temps cela nous prend cette fois-ci.

Où pourra-t-on vous voir sur scène dans les semaines à venir ?
En février, nous jouons à Londres en showcase et ensuite viendra une tournée en Allemagne, Autriche et Suisse en mars. Et cet été, direction les festivals!

BOY
We were Here
Label : Groenland Records
(Créditi photo :Debora Mittelstaed)

Lire aussi dans Backstage :

Ed Motta : « J’aimerais réunir la BD et la musique »

Jack Savoretti : l’abnégation comme moteur du succès

Gumguts : des concerts live en appartement

Sarah Lancman : quand le jazz fait appel au crowdfunding

Laissez votre commentaire

Il vous reste

0 article à lire

M'abonner à