Hispano-Suiza : un nom à la portée fantasmatique

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Par Marc Emile Baronheid – Son nom à la sonorité exotique possède aujourd’hui encore une considérable portée fantasmatique. Il suffit de fermer les yeux pour imaginer fourrures, parfums, longs fume-cigarettes, grandes horizontales évoluant langoureusement dans le calme du luxe et de la volupté.

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Pour un peu, on la croirait responsable de la mort d’Isadora Duncan sur la Promenade des Anglais (ce n’était qu’une Amilcar …). Aujourd’hui encore, Hispano- Suiza hante les mémoires comme le symbole de la société cosmopolite et des nuits chaudes des Années Folles. Berlines, limousines et cabriolets ont aimanté la belle société, le Gotha n’y échappant pas. Un beau livre, à la mesure de son élégance, relate, essentiellement au plan technique, l’odyssée et les avatars d’une Barcelonaise ensorcelante. « Toutes les races, toutes les espèces, toutes les créations humaines ont leur aristocratie de sélection ou de perfection. Il y a le cheval et le pur-sang, le chien et le lévrier, le bateau et le yacht, l’aéroplane et l’avion de chasse. Il y a de même l’automobile et l’Hispano Suiza ».

« Les automobiles Hispano-Suiza, des origines à 1949 », Paul Badré, éditions E-T-A-I, 149 euros

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