
Jonathan Ames : « Je partage beaucoup de mon ADN avec Jonathan A »
Par Nicolas Vidal/ Jonathan Ames, romancier, scénariste et écrivain est réputé pour son humour caustique et son auto-dérision notamment pour ses chroniques dans le New York Press parues entre 1997 à 2000. Ses romans ont rendu célèbre son sens de l’humour « hilarant » selon le New York Times. On pense notamment à l’Homme de Compagnie (1998) ou Réveillez-vous, Monsieur (2004). Il a enfin créé une série pour HBO « Bored to Death » (2009) et il prépare actuellement Blunt Talk toujours pour HBO qui sera diffusée en 2016. À l’occasion de la sortie de son roman graphique conçu avec Dean Haspiel, nous avions une envie pressante d’entendre Jonathan Ames sur ce mystérieux Jonathan A, (anti) héros d’Alcoolique, un roman graphique passionnant qui paraîtra en France le 1er octobre aux Editions Monsieur Toussaint Louverture. Et bien entendu, nous n’avons pas été déçus par la répartie et la dérision de Jonathan Ames.
Jonathan Ames, lorsque l’on s’intéresse à votre carrière, le thème principal qui ressort semble se centrer autour de l’écriture et de la fiction. Est-ce que l’élément déclencheur a été la lecture de Jack Kerouac tout comme votre personnage dans « Alcoolique » ?
Je pense que le premier livre qui a réveillé en moi l’idée de devenir un écrivain a été BREAKFAST OF CHAMPIONS de Kurt Vonnegut. J’avais quinze ans et j’ai soudainement découvert cette façon subversive de voir le monde. Puis, j’ai lu Kerouac, peut-être un an plus tard, et il m’a transmis l’idée que la vie d’un écrivain pouvait être romantique et aventureuse. Je ne suis pas sûr que ce soit vrai mais, à ma manière, je pense que j’ai essayé de vivre une vie aventureuse et non pas désastreuse.
On lit souvent que vos personnages …