Rigmor, vous avez commencé très jeune par la guitare. Pouvez-vous nous parler de cette rencontre avec cet instrument ?
J’ai grandi dans une petite ferme et mes parents étaient agriculteurs mais nous avions une guitare sur le mur qui faisait office d’élément de décoration. J’ai commencé à jouer quand j’avais 5 ans, en jouant et en reproduisant des chansons des cassettes de mon grand frère. Juste à l’oreille. J’ai adoré la guitare et j’ai eu l’occasion de prendre des leçons dès mes 8 ans. J’étais convaincue que je serai un jour guitariste. Par la suite, j’ai commencé à chanter un peu à mes 17 ans. J’ai trouvé progressivement que c’était plus amusant que la guitare …
Vous avez également suivi une formation musicale solide au « Royal College of Music » et à la « New School Jazz Program ». Qu’est-ce que ces enseignements ont apporté à votre carrière ?
Pour moi, il a été naturel d’essayer d’apprendre autant que je pouvais sur la musique que j’aime, et comme je ne suis pas issue d’une famille avec des références musicales (même si mes parents avaient une très bonne oreille), je me sens extrêmement reconnaissante envers eux d’avoir eu l’opportunité d’étudier dans de très bonnes écoles. Çela m’a donné tout simplement la confiance et la compréhension de ce que je faisais. Ça m’a aussi aidé lorsqu’il s’agissait de composer, et bien sûr de communiquer avec d’autres musiciens. Cela m’a énormément aidé à me sentir en confiance lorsque j’étais sur scène.
Let It Go teaser 720 from Schiaffino Musarra on Vimeo.
Est-il correct de dire que vous êtes une artiste qui se remet en question sans cesse ?
C’est absolument vrai, mais il y a des parties de moi qui me donne sans arrêt les mêmes réponses. Les choses sont constamment en train de changer. Je pense donc qu’il est important de me poser les bonnes questions sur moi et sur ma vie en général afin de regarder les choses sous un angle différent.
Pouvez-vous nous parler de votre collaboration musicale avec Nils Lindgren ?
Oh … Où dois-je commencer ? Nous avons fait beaucoup de choses ensemble depuis des années. Nils est une personne absolument merveilleuse et un incroyable musicien. Il a été très impliqué dans mon premier contact avec ACT Music et dans la réalisation de l’album. Même si j’avance de mon côté, notre collaboration a perduré durant toutes ses années.
Pour ce nouvel album, qu’est ce qui vous a poussé à intégrer l’ensemble symphonique, le Dalsinfoniettan ?
Je souhaitais depuis longtemps faire un CD avec un grand orchestre, mais je ne parvenais pas à trouver le temps ni la bonne occasion pour le faire. Ensuite j’ai rencontré Ollie Olson un producteur qui est plus tourné vers la pop, et il a lancé le projet. Si j’avais su dès le début la masse de travail que cela demanderait, j’aurais peut-être tout annulé mais aujourd’hui je suis très heureuse de l’avoir fait !
À quoi fait référence le titre de votre album ?
Le titre est l’une des chansons sur le CD, et la chanson porte sur cette chose fantastique qui se déclenche en moi lorsque que quelqu’un me fait sourire.
Comment avez-vous travaillé sur la réalisation de cet album avec le Dalasinfoniettan ? L’orchestre est-il intervenu dès le début de la réalisation de l’album ou a-t-il été incorporé par la suite ?
J’ai travaillé plusieurs fois avant avec Dalasinfoniettan mais seulement sur des concerts. C’est un orchestre professionnel à plein temps et je voulais vraiment travailler à eux ! Cela ne faisait aucune doute que je leur proposerai un jour de faire un album avec moi. Ils se sont impliqués très tôt. Mais au vu de l’agenda très chargé de l’orchestre, la réalisation de l’album a pris un certain temps avant de pouvoir enregistrer en studio.
Si vous deviez définir ce nouvel album en deux mots, quels seraient-ils ?
Oh c’est difficile… Je dirais Jazz Mélodieux… (peut-être)
Où pourra-t-on vous voir sur scène dans les semaines à venir ? ( interview réalisée en février 2015 )
Je serai en Suède avec différentes dates en février. J’insiste notamment et je tiens tout particulièrement à mentionner que c’est le Championnat du monde de ski qui aura lieu à Falun, en Suède à la fin du mois où je me produirai avec le Dalasinfoniettan le 26 Février.
Rigmor Gustafsson
When You Make Me Smile
Act Music
(Photos Magnus Selander & Steven Haberland)
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