Eduardo Kobra : focus sur un artiste brésilien de street-art
Par Julie Cadilhac – bscnews.fr/ Eduardo Kobra a débuté sa carrière en 1987 dans la banlieue Sao Paulo. Il nous explique l’évolution du street-art au Brésil, des commencements qui lui ont causé de nombreuses visites au poste de police jusqu’à aujourd’hui où ses oeuvres se sont rapidement propagées, même hors de la ville. Son travail explose de couleurs et de lumières, se pare de formes géométriques et se nourrit de visages expressifs, de flashbacks et de clins d’oeil à des artistes célèbres du monde entier. Certaines de ses peintures murales, en trois dimensions, permettent même au public d’interagir avec son travail. Rencontre avec un brésilien de talent qui a notamment peint, dans le jardin de l’îlot d’Amarantes, au cœur du quartier de la Guillotière à Lyon, une oeuvre sur le thème de l’immigration, d’après une photo (datant de 1900) d’une famille italienne originaire de Corleone…
Comment a commencé l’aventure graphique d’Eduardo Kobra?
J’ai commencé en 1987 avec « pichação » (une forme particulière de graffiti dans laquelle vous signez votre nom, ou le nom du groupe auquel vous appartenez, sur les murs) dans la ville de Sao Paulo. Toute mon histoire s’est passée dans les rues, à la périphérie de Sao Paulo, j’ai été impliqué dans « pichação » pendant 10 ans, je dois avouer que c’est quelque chose que j’admire à ce jour, j’avais l’habitude de signer « Kobra », et je faisais partie d’un groupe appelé « zone 1 », puis on a commencé à faire des graffitis à l’aide des lettres et caractères de la culture hip-hop, c’était autour de 1990, c’était illégal et j’ai été arrêté trois fois à cause de vandalisme. Le studio Kobra, en fait, est venu seulement 10 ans plus tard, avec le besoin d’organiser mon studio.
Quelles sont vos sources d’inspiration? Avez-vous des mentors en Street Art?
J’aime le travail d’Andy Warhol, Basquiat, Gustav Klimt et Diego Rivera. Du Street Art, j’aime Banksy, Sheppard Farey et Mr. …