Et pourtant, il tourne… ce ballon rond.

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Par Sophie Sendra – bscnews.fr/ On pourrait se dire que la philosophie est loin des préoccupations footballistiques et pourtant… Nombreux et nombreuses sont ces hommes et ces femmes politiques qui s’inspirent du langage, des situations et des enjeux pour « récupérer », s’inspirer des compétitions sportives.

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Au moment de l’écriture de cet article, c’est la veille du quart de finale entre l’Allemagne et la France. Les déclarations vont à la vitesse de la lumière, du son et de l’image. L’Histoire nous a fait rencontrer l’Allemagne à plusieurs reprises et, en 1982, l’Histoire du football comptait une rencontre épique, tragique qui n’entama à aucun moment l’amitié franco-allemande. Les récupérations politiciennes entre le sport et le monde politique n’ont pas laissé, à cette époque, de souvenirs dans nos mémoires.De nos jours, c’est un peu différent. L’heure est à la comparaison, la métaphore, à l’anaphore peut-être… Mais quels sont ces points communs qui envahissent Le Politique – cher au duo Socrate/Platon – et le football ?

Et pourtant, elle tourne… la politique.

En politique, il y a les conférences de presse(s) savamment orchestrées, organisées, théâtralisées. On fait entrer dans « l’arène » médiatique les poulains devant un pupitre derrière lequel on distingue le logo du parti. Ils sont entourés de leur chef de parti, du staff de campagne. Ils s’adonnent aux jeux des médias, des questions-réponses après un petit discours. Les déclarations vont bon train et les interprétations fusent. Elles sont reprises au journal télévisé, décortiquées. On analyse alors l’équipe politique, on regarde qui est là, qui ne l’est pas. On se demande pourquoi une telle absence, ou alors, tant de présence. Pourquoi lui, elle, et pas untel ou unetelle. Il y a du sexisme, des mots malheureux, des réflexions à ne pas faire. Le politique met en général en avant son travail, parle de « cohésion d’équipe », de resserrer les rangs, de faire face à l’opposition, à l’équipe adverse tout en reconnaissant une grande qualité à tel ou tel opposant : « c’est quelqu’un que je respecte par ailleurs » est-il entendu ici et là. Mais au sein d’une équipe politique, il y a aussi des querelles de personnes, entre ego. Il y a ceux qui suivent les consignes du chef du parti – de l’État – et les autres qui se désolidarisent, qui jouent en « solo ». Il existe aussi un travail de sape contre l’équipe politique adverse. On l’accuse de tous les maux lors de rencontres en plateaux. On accuse l’autre de ne pas jouer le jeu, de mentir quand il attaque frontalement, quand il tacle un peu trop fort. Le politique botte souvent en touche et rechigne quand on le relance sur une question à laquelle il ne veut pas répondre. Les politiques sont aussi des chefs d’équipe qui veulent rassembler, ressouder les liens qui existent entre eux pour faire face à l’équipe politique adverse. Et puis, et puis… il y a les enquêtes sur des arbitrages controversés, des revanches à prendre. Et puis, et puis… il y a les fans de tel ou tel. On prend la pause pour des selfies, des dédicaces. Certains crient le nom de certains politiques pour les soutenir dans leur(s) combat(s). Et puis, et puis… il y a les bus de supporters, les drapeaux, les T-shirts. Et puis, et puis… il y a les récupérations…

Et pourtant, il tourne ce ballon rond.

Dans le football, il y a les conférences de presse(s) savamment orchestrées, organisées, théâtralisées. On fait entrer dans « l’arène » médiatique les poulains devant une table derrière laquelle on distingue les sponsors. Ils sont entourés de leur capitaine, du staff de l’équipe. Ils s’adonnent aux jeux des médias, des questions-réponses après un petit discours. Les déclarations vont bon train et les interprétations fusent. Elles sont reprises au journal télévisé, décortiquées. On analyse alors l’équipe de foot, on regarde qui est là, qui ne l’est pas. On se demande pourquoi une telle absence, ou alors, tant de présence. Pourquoi lui – parce qu’il n’y a pas de « Elle » – , et pas untel. Il y a du sexisme, des mots malheureux, des réflexions à ne pas faire. Le capitaine de l’équipe met en général en avant son travail, parle de « cohésion d’équipe », de resserrer les rangs, de faire face à l’équipe adverse tout en reconnaissant une grande qualité à tel ou tel joueur : « c’est quelqu’un que je respecte par ailleurs » est-il entendu ici et là. Mais au sein d’une équipe de football, il y a aussi des querelles de personnes, entre ego. Il y a ceux qui suivent les consignes du capitaine – du sélectionneur – et les autres qui se désolidarisent, qui jouent en « solo ». Il existe aussi un travail de sape contre l’équipe adverse. On l’accuse de tous les maux lors des rencontres. On accuse l’autre, de ne pas jouer le jeu, de feindre la faute quand il attaque frontalement, quand il tacle un peu trop fort. Le sélectionneur botte souvent en touche et rechigne quand on le relance sur une question à laquelle il ne veut pas répondre. Les sélectionneurs sont aussi des chefs d’équipe qui veulent rassembler, ressouder les liens qui existent entre les joueurs pour faire face à l’équipe d’en face. Et puis, et puis… il y a les enquêtes sur des arbitrages controversés, des revanches à prendre. Et puis, et puis… il y a les fans de tel ou tel. On prend la pause pour des selfies, des dédicaces. Certains crient le nom de certains joueurs pour les soutenir dans leur(s) combat(s). Et puis, et puis… il y a les bus de supporters, les drapeaux, les T-shirts. Et puis, et puis… il y a les récupérations…

S’il fallait conclure

La prochaine personne qui vous dira qu’il n’y a aucun lien entre le football et la politique, aucune ressemblance avec quelque chose d’existant ou ayant existé, aucune analogie possible aura tort et cela lui vaudra une pénalité que la philosophie saura lui donner. Il parait qu’on appelle ça un « penalty ».

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