Rentrée de janvier, quoi de neuf ?
Par Emmanuelle de Boysson – bscnews.fr/ Alors que tous les secteurs de l’édition sont à la baisse, 352 romans français paraissent en janvier, soit 4, 2 % de plus qu’en 2013. Parmi eux, 60 premiers romans contre 45 l’an dernier.
A croire que les auteurs à succès se sentent plus à l’aise que dans la course aux prix. Il faut compter sur « Histoire de ma sexualité », d’Arthur Dreyfus et « S’abandonner à vivre », de Sylvain Tesson, (Gallimard). Sur la reine, Katherine Pancol, de retour avec « Muchachas » (Albin Michel), Philippe Besson et sa « Maison Atlantique » (Julliard), Sollers et sa chère Venise (« Médium » Gallimard). Marc Lambron rend un magnifique hommage à son frère, mort du Sida : « Tu n’as pas tellement changé » (Grasset). Nathalie Rheims évoque une « Maladie d’amour » (Léo Scheer), David Foenkinos a eu la bonne idée de raconter avec sa drôlerie habituelle la vie d’un type qui perd tout et retourne vivre chez ses parents – une situation de plus en plus fréquente en temps de crise : « La Tête de l’emploi » (J’ai lu/Grand format). Éric Chevillard, Maylis de Kerangal, Jean Rouaud, Patrick Besson, Régis Jauffret, Tahar Ben Jelloun, Pierre Assouline, Denis Podalydès, Dominique Fernandez, Daniel Rondeau, Andreï Makine, Denis Jeambar, Christian Bobin, Gérard de Cortanze, Pascale Roze, ils publient tous des romans que nous liront au fil des mois. Clin d’œil de Michel Field avec « Le Soldeur » (Julliard) où un homme décide de vendre les livres de sa bibliothèque et croise une jolie jeune femme qui l’oblige à ne garder qu’un livre. Lequel de ceux de cette rentrée restera ?
Avec 195 titres contre 201 l’an dernier, la production de romans étrangers baisse, les éditeurs tablent sur les pointures. Parmi eux, Javier Cercas, (Actes Sud) et Ian McEwan qui publie un roman d’espionnage « Opération sweet tooth » (Gallimard) sur l’Angleterre des années 70. Hanif Kureshi dans « Le dernier mot » met en scène un intellectuel chargé de rédiger la biographie d’un auteur indien. L’écrivain égyptien Alaa Aswany décrit dans « L’automobile club » (Actes Sud) les relations entre dominants et dominés à travers le portrait d’un majordome, ancien valet de chambre du roi Farouk.
Sous le nom de Nicolas Barreau, auteur du roman, « Le Sourire des femmes », annoncé comme best-seller international chez Héloïse d’Ormesson, se cacherait un pseudo. Il serait écrit par « un auteur franco-allemand qui travaille dans le monde de l’édition. » d’après le journal Die Welt qui dénonce cette fausse identité et la tendance des éditeurs allemands à écrire des romans sur la base de l’analyse des marchés.
Le prix Alphonse Allais a été remis à Jean-Pierre Mocky. Le lauréat recevra son trophée des mains d’Alain Casabona, Grand chancelier de l’Académie Alphonse Allais (A3), et sera intronisé à l’Académie par Jacques Mailhot, Camerdingue, et André Cardinali, dit Dédé de Montreuil, Ambassadeur de l’A3, en quête des profils louches et parrain de l’impétrant. Inch’Allais! Le Grand prix de la critique de la BD revient à Chloé Cruchaudet pour Mauvais genre (Delcourt).
Auteur emblématique de la collection Le Chemin de Georges Lambrichs, Michel Chaillou est mort. Prix de la Langue française en 2002, puis, en 2007, grand prix de Littérature de l’Académie française pour l’ensemble de son œuvre riche d’une trentaine d’ouvrages, son roman « L’hypothèse de l’ombre » venait de paraître en novembre dans la collection Haute Enfance chez Gallimard.
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