Alexandre Mathis fait son Hallucinéma
Par Marc Emile Baronheid – bscnews.fr/ Fou de cinéma, Alexandre Mathis a choisi un jour la rue de la Huchette à Paris et son quartier, sorte de ministère de la défonce, pour assouvir sa passion des films et sa curiosité des paradis artificiels.
Son récit foisonnant et supérieurement référencé tient à la fois du guide historique du Quartier Latin des Stoned Sixties et du récit intime dans lequel s’entrecroisent et se tressent films hétéroclites mais choisis avec un goût affûté, personnages en perte de repères, jouissances éclaboussées. On va même jusqu’à frôler, dans l’emblématique rue Gît-le-Cœur, le fantôme de Burroughs. Certaines envolées nostalgiques, voire poétiques laissent espérer le meilleur. Dommage ces négligences ou carences d’écriture qui expliquent pourquoi les ouvrages précédents du même auteur ont connu un destin confidentiel. Désormais Safran y veillera, nom d’un pétard !
« LSD 67 – Liliane Sonny Dora 1967 »
Alexandre Mathis
Serge Safran éditeur, 23,50 euros
A lire aussi:
Les écrivains gay en Amérique : l’émergence de la vague rose
Sur la route again : les fulgurances de Kerouac
Hors-piste à Chamonix : un remède contre la morosité
De la lecture, encore et toujours pour accompagner les soirées d’été