Jean-Bernard Pouy ( Photo Alexis Bonnaire)

Jean-Bernard Pouy : L’insaisissable réalisateur qui refuse d’en être réduit au Poulpe

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Par Sophie Sendra – bscnews.fr / À l’occasion de la nouvelle édition du Festival de cinéma des Passeurs de Lumières qui se déroulera du 29 novembre au 1er décembre à Bannalec (Bretagne), le réalisateur Jean-Bernard Pouy s’est prêté au jeu de nos questions et a abordé à sa manière son actualité, ses travaux en prévision de sa présence sur le Festival qui, cette année, fera la part belle aux Années 1960. Rencontre épistolaire avec notre journaliste Sophie Sendra.

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Le 21 octobre 2013
Cher Jean-Bernard Pouy,
Vous avez tellement écrit que cela donne une impression de tournis et pourtant, ce que les gens retiennent de votre œuvre tentaculaire c’est le personnage du Poulpe. Bien que vous n’en ayez écrit que deux dans la multitude – La petite écuyère a cafté et Cinq bières, deux rhums – c’est votre nom qui reste, comme indélébile, comme une tâche d’encre, ancrée à la peau de ce personnage.
Si je devais faire un rapprochement entre le cinéma et la littérature afin de vous « définir », vous vous trouveriez à mi-chemin entre Jean-Pierre Mocky et Raymond Queneau. Un Soupçon de contraintes à la Georges Perec.
Ce que j’exprime ici n’est pas nouveau, car vous le confiez aisément lors de vos interviews. Des personnages issus du quotidien, le verbe haut de Queneau, à l’amusement de l’écriture sans ennui de Perec. Le côté Jean-Pierre Mocky c’est plutôt pour l’aspect libertaire un brin Anar, pour la mise en scène de situations romanesques pleines de folies. Ce mélange très particulier est visible dans l’adaptation du Poulpe au cinéma en 1998. Je pense que vous êtes conscient de l’intérêt des lecteurs, mais aussi des cinéphiles, à revoir ce personnage emblématique des romans noirs envahir les salles obscures. Peut-être nous préparez-vous un nouvel opus, une adaptation avec le réalisateur Guillaume Nicloux ?
Et qu’en est-il de Pierre de Gondole ? Lui aussi aurait le droit au chapitre du cinéma… ou encore Le Poulpe, grand lecteur de philosophie, serait assassiné et ce serait le petit libraire de Paris qui mènerait l’enquête… bref, les possibilités qui s’offrent à vous sont océaniques !
Comme pour beaucoup de romanciers, cela doit être étrange de « voir » son personnage « exister » sur grand écran. Des mots qui finissent par quitter leur enveloppe livresque… Jean-Pierre Darroussin …

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