
Sandrine Anglade : l’alexandrin du Cid au diapason de la batterie
Par Julie Cadilhac – bscnews.fr/ Crédit-photo: DR/ Metteur en scène pour le théâtre et pour l’opéra, Sandrine Anglade a choisi de monter une pièce épique du répertoire : Le Cid de Pierre Corneille. Elle a décidé de s’inspirer pour la mise en scène de la première version de 1637, de synthétiser les rôles en supprimant notamment les rôles féminins à l’exception de Chimène et de l’Infante, de choisir un décor qui exprime le mouvement et ,enfin, d’ajouter une batterie qui accompagne le rythme de l’alexandrin. Rencontre en mots sensibles et pertinents.
Pour commencer, pourriez-vous nous parler de la direction suivie par votre compagnie, de ses enjeux esthétiques? Faire un théâtre à la fois musical et moderne, est-ce bien cela?
Metteur en scène pour le théâtre et pour l’opéra, j’aime à traverser les frontières, à transgresser les genres. La ligne artistique de la compagnie s’est construite autour de ce besoin de faire se rencontrer des mondes. Ce que j’aime au théâtre ou à l’opéra, c’est inventer des objets, rêver à ce que le plateau offre comme possibilité de développer la poésie intrinsèque à l’œuvre elle-même. Nous aimons à revisiter le répertoire et l’ouvrir à l’écriture contemporaine du plateau.
Vous avez monté essentiellement des textes classiques : est-ce une question de hasards ou un choix affirmé?
Je n’ai pas monté que des textes classiques. J’ai travaillé sur des textes contemporains aussi : Pierre Michon, Jean-Daniel Magnin, et aussi avec Nathalie Fillion. Ce qui me guide c’est la qualité de la matière apportée par le texte, comment elle …