La force des Red Baraat est-elle puisée dans la diversité et le métissage ?
La diversité de nos origines y contribuent probablement mais nous trouvons notre force dans la musique elle-même et dans l’ouverture d’esprit de chacun des musiciens.
Quelle est la genèse des Red Baraat ? Quand le groupe a-t-il vu le jour ?
Les Red Baraat a été vraiment quelque chose de naturel dans mon cheminement musical. Après avoir vu les fanfares dans les rues en Inde lorque j’étais enfant, j’ai voulu fusionner les sons américains que sont le Funk, le Jazz, le Go Go, le Hip-Hop ou encore le Rock avec cette musique. Pour moi, la musique sert de pont entre les cultures avec lesquelles j’ai grandi : la culture indienne et la culture américaine. Il a été difficile de grandir dans cette dualité et la musique m’a permis de concilier ces deux aspects. alors que je jouais dans un quartet jazz en tant que batteur pendant dix années, mélant des sons indiens, je me suis tourné vers le tambour Dhol.
À l’automne 2008, j’ai fondé les Red Baraat avec cette volonté de créer un grand groupe accoustique poussé vers un son puissant et primitif. Je souhaitais également apporter à cette formation une large variété musicale sans aucun instrument électrique. Seulement des tambours et des trompettes. Je savais que mes musiciens présents sur New York correspondraient parfaitement à cette idée. Ce sont donc eux qui font la singularité musicale des Red Baraat. Le batteur, Tomas Fujiwara est un batteur de jazz et fait partie du spectacle de percussions théâtrale « STOMP» depuis plusieurs années. Le percusionniste Rohin Khemani joue du jazz, de la pop. Il est batteur et percussionniste. Il a une formation de musique classique indienne comme joueur de tabla. Sonny Singh est trompettiste et il vient du ska/reggae et chante en punjabi et en espagnol. John Altieri au sousaphone marque les lignes de basse funky et bénéficie d’une solide base de musique classique et de rap. Mike Bomwell sait tout faire sur un saxophone soprano. Ernets Stuaart, alias Surfer Brown, vient du jazz. MiWi La Lupa, notre trompettiste est le socle de nos cuivres. Il joue ses mélodies en solo mais crée également de merveilleuses harmonies. Il chante également.
Quelle est la définition du titre de votre album « Chaal Baby» ?
Le Chaal, c’est un rythme populaire comme le Bhangra. Le joueur de Dohl connait très précisément la définition de ce mot. C’est pour nous une façon de parler de cela au grand public. C’est aussi un jeu de mot pour parler des personnes indoues. Chaal signifie également venir ici, ce qui peut laisser penser à une invitation à danser.
Est-ce difficile de trouver l’équilibre sur scène alors que vous êtes si nombreux ?
Pas du tout !
Quel est ce secret qui fait le succès des Red Baraat ?
Il n’y pas à proprement parler de secret. Nous adorons par dessus tout jouer de la musique et nous avons beaucoup de chances d’avoir beaucoup de fans partout. Sur scène, il y a du dynamisme, de l’énergie et nous faisons tout pour donner cela à notre public afin que la frontière entre eux et nous soit le plus ténue possible. C’est une grande fête avant tout. C’est une musique qui est censée rassembler et souder les gens entre eux.
Pourra t-on vous voir en Europe prochainement ?
Nous ne savons pas si une tournée en Europe est prévue mais nous adorerions jouer là-bas.
> Red Baraat
«Chaal Baby»
www.redbaraat.com
Twitter : @redbaraat
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