Le Skeleton Band : Une incroyable contrée musicale

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Par Nicolas Vidal – bscnews.fr / Ecouter le Skeleton Band n’est pas un geste anodin tant ce groupe montpelliérain a un propension incroyable à vous plonger dans un univers totalement loufoque où chaque morceaux est une histoire à part entière, tout droit sortie d’une autre époque et d’un autre monde. L’écoute passive est impossible avec ce trio. Chaque mot et chaque note correspondent au savant dosage d’une matrice musicale conçue dans le seul but de vous immerger dans l’étrange. Osez voyager en compagnie du Skeleton band dans une incroyable contrée musicale depuis laquelle il sera difficile de revenir.

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Quelle est le genèse du Skeleton Band et de son nom ?

Nous nous sommes retrouvés tous les trois autour d’un projet que je mettais en scène sur des textes d’Henri Michaux : « Une vie de Chien ».
On a enregistré la bande-son ensemble. Peu de temps après, on a fait notre premier concert.
Le nom vient d’un des premiers dessins animés de Walt Disney, « The Skeleton Dance ». C’est l’histoire d’une bande de squelettes qui sortent de leur tombe la nuit et se mettent à danser. C’est macabre et inquiétant, mais surtout burlesque. Cette atmosphère nous convenait bien !
D’où vous vient cet amour pour raconter des histoires ?
Nous avons suivi des études théâtrales et cinématographiques avant de jouer dans Le Skeleton Band. Ça continue de nous influencer. On veut souvent intégrer le théâtre et le cinéma dans nos chansons, ce qui rend notre musique assez évocatrice…

Chaque morceaux ressemble à un conte où un monde étrange s’ébroue. Quelles sont vos inspirations ?
Les livres d’Italo Calvino comptent beaucoup dernièrement. Les cinéastes comme Ari Kaurismaki, Jim Jarmush ou David Lynch, nous ont influencé par leur manière de conter. Musicalement, nous écoutons Tom Waits, Dead Combo, The Dead Brothers… On est aussi très attiré par la musique du début du 20ème siècle.

Il y a quelque chose de très cinématographique dans votre univers. Est-ce cette familiarité avec le cinéma qui vous incite à participer notamment à des initiatives tel que le concert BD ?
C’est vrai que cette envie est liée à l’influence que le cinéma ou le théâtre ont sur nous. C’est aussi le désir de rencontrer des arts différents, de nous confronter à eux. C’est un enjeu attirant que de raconter une histoire par le mélange de différentes pratiques artistiques. Le résultat peut être déroutant mais il est souvent riche…

Comment se combine l’écriture de texte et la mise en musique ?
La musique arrive la plupart du temps avant le texte. J’ai un cahier où je prends des notes, où se trouvent des bouts de phrases, des débuts d’histoires ou des contes avortés. Je pioche dans cette matière. Quand ça donne quelque chose qui nous émeut ou nous fait rire, on invente autour…

Vos clips naviguent entre une furie étrange et une poésie patinée et totalement loufoque. Est-ce vous même qui réfléchissez à la réalisation ?
Nous avons travaillé avec Léo Lefèvre. Les clips sont les résultats de nos envies et de ses propositions. Quand nous avons tourné ces films, nous voulions ouvrir notre univers à un artiste ayant une vision forte de son art.

À ce titre, qu’est ce qui vous a poussé à participer à des ciné-concerts ?
Pour le ciné-concert, la proposition est venue du festival Les internationales de la guitare. C’était pour nous l’occasion de sortir du format concert et d’aller chercher les autres arts, ce qui est un désir assez récurrent chez nous.

Comment cela se met-il en place musicalement ?
De manière assez simple en fait. On apporte nos instruments et tous les objets qui nous servent dans notre musique, puis on démarre le film et on compose dessus ! Comme pour la composition des chansons, on garde ce qui nous émeut, nous fait rire ou peur… On n’essaie pas de coller à l’œuvre mais plutôt de dialoguer avec.

Après la sortie de Bella Mascarade en 2012, travaillez-vous sur un autre album ?
En décembre, nous avons fait une première résidence pour composer de nouvelles chansons. On prépare un disque qu’on enregistrera au printemps…

Si oui, pouvez-vous nous révéler quelques secrets de votre composition ?
Pour la première fois, on invite des musiciens à nous rejoindre dans la composition du disque. Nous avons notre propre orchestre ! Ça amène dans notre musique des sonorités nouvelles, comme l’accordéon, la clarinette, l’orgue et le xylophone. Pour l’instant, l’atmosphère du disque est celle de la bagarre, de la castagne mais nous sommes encore qu’au début… Tout ça est en chantier !

Si vous deviez définir le Skeleton Band en deux adjectifs, quels seraient-ils ?
Bastringue ? Cinématographique peut-être ?

Où pourra t-on vous voir dans les semaines à venir ?
Fin avril, nous jouons au Printival à Pezenas ( hérault)

> Le SKELETON BAND
BELLA MASCARADE ( Urgence Diks Record )

26 avril – Printival – Pézénas ( Hérault )
24 mai – Bar du Théâtre – Auxerre
25 mai – La Passerelle – Verdun
31 mai – BD concert au Théâtre de L’albarède – Ganges
5 et 6 juin – Spectacle  » Epreuves » au Printemps des Comédiens – Montpellier
5 juillet – Tapas en bal – Belarga
13 juillet et 10 août – Meyrutes


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