Benjamin Grosvenor : Rhapsody in blue ou l’essence du virtuose

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Par Nicolas Vidal – bscnews.fr / Benjamin Grosvenor, le jeune prodige anglais qui n’arrête plus de magnétiser la scène internationale ajoute un nouvel album à son curriculum vitae déjà bien garni pour son âge. Après son récital consacré à Chopin, Listz et Ravel, il revient avec Rhapsody in Blue ne laissant aucun doute sur son talent immense qui éclabousse une nouvelle fois cet album. Benjamin Grosvenor confirme l’étendue impressionnante de son tempérarement artistique. Un disque à se procurer pour écouter l’essence musicale du virtuose.

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Pouvez-vous nous parler de cette merveilleuse histoire d’amour avec la musique?
J’ai commencé à jouer du piano à l’âge de 6 ans. Ma mère est professeur de piano, et elle nous a familiarisés avec mes quatre frères aînés à un instrument. Au début, je n’étais pas particulièrement intéressé par le piano, mais quand des amis à l’école ont commencé à jouer eux aussi, j’ai refusé qu’ils soient meilleurs que moi. Peu à peu, j’ai commencé à aimer le piano puis la communication avec le public m’a vraiment plu.

Vous avez reçu de très nombreuses récompenses et vous apparaissez aujourd’hui malgré votre jeune âge comme un musicien reconnu sur le plan international. Quelle est la place que prend le travail dans cette carrière très prometteuse ?

Bien sûr, j’ai dû travailler dur pour en arriver là où je suis aujourd’hui, et je travaille aussi dur pour maintenir mon jeu et continuer à progresser.

Quelle est la place également de votre environnement familial dans cette réussite ?
J’ai eu beaucoup de chance d’avoir une famille qui m’a offert un soutien incroyable. Ma mère a été mon premier professeur de piano, et son jugement pertinent m’a guidé au début de carrière. J’ai quatre frères aînés, et celui qui m’est le plus proche en âge a développé le syndrome de Down. Il a assisté à la plupart de mes concerts quand j’étais plus jeune (souvent contre son gré car sa passion est à la pop-musique) et il vient encore à mes concerts les jours où il n’y a personne pour s’occuper de lui à la maison.

Avez-vous été inspiré par le jazz de « Rhapsody in Blue »?
Je suis passionné par le Jazz depuis que j’ai 9 ans quand j’ai commencé à jouer quelques compositions du compositeur Billy Mayerl. De là, je suis passé à Gershwin, et Kapustin et d’autres pièces écrites dans le langage du jazz, tout en écoutant des artistes comme Art Tatum, Oscar Peterson et Dave Brubeck. J’espère qu’un jour que je pourrais moi-même improviser sur du jazz, mais malheureusement je n’ai pas le talent naturel pour ce genre de chose. Sur ce CD, nous entendons la Rhapsodie aux côtés du concerto de Ravel qui s’est intéressé de près au jazz après une tournée en Amérique, et probablement aussi après une exposition dans Paris pendant l’entre-deux-guerres. Les chemins de Gershwin et Ravel se sont croisés à plusieurs reprises, et Ravel, plus âgé, avait un grand respect pour le talent de Gershwin. Dans ce concerto, nous entendons Ravel avec l’absorption de ces influences en utilisant de nouveaux sons, de nouveaux rythmes et des harmonies qu’il a entendus dans sa propre musique, en particulier dans le premier mouvement.

Si vous aviez définir en deux mots « Rhapsody in Blue », que diriez-vous?
L’Amérique. Gershwin concevait Rhapsody in Blue comme « une sorte de kaléidoscope musical de l’Amérique, de notre vaste melting-pot, de notre dynamisme national et de notre folie métropolitaine.« 

Qu’espérez-vous pour la sortie de ce nouvel album?
Que les gens soient comme ça!

Où pourra -t-on vous voir en concert au cours des mois à venir?
Je vais jouer avec l’Orchestre symphonique de San Francisco et de l’Orchestre Symphonique National, ainsi que des récitals au Konzerthaus de Berlin, Auditoriums Galacia et au Festival Chopin à Bagatelle, pour n’en citer que quelques-uns. Plus tard dans l’année, je me réjouis d’aller jouer à la Salle Gaveau et au Festival international de Piano des Jacobins.

> Rhapsody in Blue de Benjamin Grosvenor ( Decca )

> Gagnez vos places pour le concert de Benjamin Grosvenor le 28 février à Paris – Cliquez ici –

> Le site officiel de Benjamin Grosvenor

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(Crédit Photo Sussie Alhburg – Decca)

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