Thiéfaine : Rencontre avec un poète du rock

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Par Marc-Emile Baronheid – bscnews.fr / Il enflamme la salle avec une maîtrise déconcertante, au point que les paroles de ses chansons passent parfois inaperçues. Dans ces moments-là, qu’importe l’émotion, pourvu qu’on ait l’ivresse. L’autre HFT – celui des albums – se savoure dans une atmosphère quasi religieuse. Un comble ! Rencontre d’un poète du rock qui aime les autres un peu, les mots beaucoup, la musique passionnément, les femmes jusqu’à l’amour.

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Vous placez un concert sous la figure tutélaire d’Aloysius Bertrand : un aveu de poésie ?
Je suis grand amateur de poésie et mon éventail de lecture est large.
J’aime repérer le style de chaque poète. La poésie russe m’intéresse autant que la grecque ou latine de l’antiquité, que celle du moyen âge. J’essaye d’être partout. De façon générale, j’aime avoir une vision de 360°, que ce soit dans le cinéma, la littérature, la musique, la peinture, la poésie. J’ai envie d’être panoramique.
Les poètes d’aujourd’hui ? J’en connais quelques-uns, mais j’ai envie d’ attendre un peu la patine du temps. Les auteurs contemporains me font moins rêver. Je vais là où ça me repose la tête. Je fuis la réalité, donc si c’est pour y retourner … Je préfère prendre mes distances. Il en va de même pour le cinéma ; le genre réaliste n’y est pas non plus celui que je recherche. Je peux passer d’un film de Bergman à des séries américaines, ça ne me gêne pas du tout. Ceci pour expliquer ma vision de la poésie ; elle ne fait pas partie de la Culture avec un grand C. Pour moi, poésie= loisir; je n’en lis pas pour me remplir la tête mais parce que ça me fait plaisir de voir d’autres s’amuser avec les mots pour en faire des images. Je suis un gosse qui reste dans ses rêves et j’ai besoin d’images.
J’écris pour m’amuser, je compose pour m’amuser, je monte sur scène pour m’amuser. Je ne suis pas sérieux comme mec…

C’est le propre des poètes, donc des rêveurs. Et dans ce que vous faites, le rêve occupe une place capitale
Je mets une majuscule à Onirique. J‘utilise mes rêves dans mes chansons. Il m’arrive de rêver que j’écris. Une chanson s’intitule « Les fastes de la solitude ». Je l’ai écrite à la fin d’un album. Je rêvais que j’écrivais et que j’arrivais déjà à 25 couplets. J’avais conscience de rêver et je me disais « c’est vachement beau tout cela il faut …

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