The Master : de grands acteurs et une cinématographie époustouflante
Par Candice Nicolas – bscnews.fr / Le petit dernier de PTA a déjà fait sa sortie sur les écrans américains et arrive en France le 9 janvier 2013. Après un carton à la Mostra de Venise, il est vivement attendu aux Oscars. Fidèle à ses prédécesseurs (« Magnolia », « Punch Drunk Love », « There will be blood »), « The Master » combine jeux de grands acteurs et cinématographie époustouflante.
Au lendemain de la deuxième guerre mondiale, Freddie Quell (Joaquin Phoenix) souffre d’un grave syndrome post-traumatique et a bien du mal à se réinsérer à la société. Très violent, plus que tourmenté psychologiquement, et alcoolique chronique, il s’essaye à quelques petits jobs sans grand succès jusqu’au jour où il s’écroule ivre mort sur le yacht de Lancaster Dodd (Philip Seymour Hoffman), son futur mentor. Ce grand manitou de « La Cause » adepte de croyances aussi intéressantes que discutables accepte avec curiosité et philosophie le passager clandestin qui devient rapidement un patient, un ami, un membre de la famille. Lancaster est à la tête d’un culte en pleine croissance, qui n’est pas sans rappeler celui de la Scientologie fondé par Ron Hubbard, et qui intrigue autant qu’il dérange – tout comme ce film d’ailleurs. A ses côtés, sa femme Peggy (Amy Adams) le soutient voire l’inspire mais les langues se délient quand Lancaster s’agite contre ses détracteurs. Son propre fils pense que cette « cause » n’est que charlatanisme, mais Freddie ne démord pas, à moins que…
Vous allez adorer ou détester « The Master ». L’intrigue se déroule très lentement, les dialogues sont parfois pesants, la photographie est sublime et le tourment intérieur des deux hommes magistralement tourné. Nous, on a adoré, n’en déplaise à Tom Cruise et à ses acolytes.
> The Master (Paul Thomas Andersen, 2012)
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