Grand Corps Malade : Cet enfant de la ville qui a choisi une vie de poèmes

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Propos recueillis par Mélina Hoffmann – bscnews.fr /‘Grand Corps Malade’. Voilà un nom de scène pas banal ! Mais il n’y a, à vrai dire, pas grand chose de banal dans l’univers de Fabien Marsaud – de son vrai nom – et surtout pas son talent. C’est en mars 2006, avec le titre ‘Voyages en train’, extrait de son premier album ‘Midi 20’, que l’aventure a démarré et que le jour s’est levé sur le slam, cette sorte de « prose poétique », discipline un peu sauvage qui évoluait alors discrètement, à l’abri de la médiatisation, dans des bars, dans la rue. Grand Corps Malade, ce sont des textes forts, sincères, aux mille nuances, souvent douloureusement lucides et à la fois gorgés d’optimisme, de ténacité, d’envie de vivre et de rêve ; c’est aussi une voix grave et singulière sur laquelle dansent les mots. Des mots justes, percutants, avec lesquels il joue, jongle d’une manière admirable, non sans une pointe d’humour. Cet enfant de la ville qui a choisi une vie de poèmes nous y parle – tous albums confondus – d’amour, du temps qui passe, des épreuves de la vie, de la puissance de l’écriture, de la paternité, ou encore du handicap… Et c’est ainsi que, l’air de rien, sa béquille à la main, il a donné un souffle nouveau à la poésie en sortant les mots du silence, de la pénombre, pour les révéler à la lumière du monde.

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Trois albums, quelques centaines de concerts et deux victoires de la musique plus tard, le succès est toujours au rendez-vous et le public fidèle. Un voyage en première classe de Saint-Denis jusqu’à Montréal pour ce virtuose des mots. En vers comme en prose, Grand Corps Malade sait nous redonner espoir et nous fait croire en la magie. Car nul doute qu’il faut être un magicien pour manier les mots et les émotions avec autant de sensibilité et de subtilité. Ses textes – certains introspectifs, d’autres plus engagés – sont comme une main qui se tend pour nous aider à nous relever. Aujourd’hui, ce poète des temps modernes qui anime des ateliers de slam jusque dans les écoles, les maisons de retraite et les prisons, a souhaité se livrer un peu plus en racontant – en prose cette fois, mais avec le même talent – cette période de sa vie où tout a basculé et qu’il évoquait jusqu’alors à demi-mots dans quelques-uns de ses textes.
Grand Corps Malade est un artiste authentique, amoureux de la vie. C’est à l’occasion de la sortie de son livre ‘Patients’, que nous l’avons rencontré. « Dans l’obscurité j’avance au clair de ma plume », nous dit-il dans un de ses textes. Et une chose est sûre, c’est qu’il n’est pas le seul.

Votre livre ‘Patients’ est sorti depuis maintenant une quinzaine de jours. Vous y racontez cette période douloureuse de votre vie qui a vu s’éteindre votre rêve d’une carrière sportive de haut niveau en vous confrontant au handicap. Pourquoi l’envie d’écrire ce livre maintenant ? S’agit-il d’une forme de thérapie, de deuil ?

Non. Le deuil est fait depuis longtemps, la page est …

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