Ensemble, elles ont imaginé un univers aussi inquiétant qu’attirant, aux frontières de la vie et de la mort, dans lequel errent des êtres hybrides et écorchés vif : une jeune femme aux mains bandées pour ne pas mettre en danger ceux qui la toucheraient, un chat aux pattes-queue de serpent, un crapaud – têtard et une chauve-souris aux pattes de poulet tâchent de cohabiter dans un mausolée d’architecture victorienne. Doit-on pleurer, trépigner, hurler ou rester taiseux au coeur de la solitude mélancolique qui enserre le lieu dans lequel semble condamnée à rester Elisabeth? Qu’attend-on d’elle? Est-elle une sorte de fantôme ? Pourquoi a t-elle échoué là , suite à sa mort? De quoi est-elle décédée si jeune, si fraîche, si belle? Et pourquoi a -t-on l’impression qu’elle n’est pas vraiment morte? Voilà une histoire qui sait ménager le suspense et suscite pour notre plus grand plaisir des interrogations multiples! Un album génial qui rend hommage à la vie, par éclaboussures de notes lumineuses graphiques, alors que la mort règne en maître ! Un petit bijou graphique et poétique! Lors de notre lecture ont surgi ces mots d’Edmond Rostand: « C’est la nuit qu’il est beau de croire à la lumière ». En effet, au coeur du désespoir, à l’ombre du deuil et des désillusions, End laisse toutefois entrer des volutes de lumière, éclaire les fenêtres d’halos rassurants et nous invite à croire en la vie jusque dans les soubresauts ultimes d’un rouge-gorge altruiste. Entretien avec deux jeunes femmes italiennes de grand talent qui nous éclairent sur leur création!
Allez, pour commencer, si Barbara présentait Anna et Anna présentait Barbara…
BARBARA : Anna est une amie. Et, pour moi, cela veut tout dire.
ANNA : Barbara est quelqu’un d’intelligent, de génial, de profond et de généreux. Et elle a aussi beaucoup d’autres qualités….
Monter un projet de bande dessinée toutes les deux , c’est quelque chose qui vous trottait dans la tête depuis longtemps?Vous aviez travaillé avant chez Disney ensemble?
BARBARA : Nous ne l’avons pas vraiment créé ensemble.J’avais ce projet à l’esprit déjà depuis de nombreuses années , bien avant de connaître Anna , mais je crois que j’avais peur de l’affronter seule. C’était quelque chose que j’avais besoin de dire aux autres et à moi-même et qui flottait , sans parole, dans les limbes de mon esprit. Je savais pourtant qu’un jour ou l’autre, le moment venu , il serait sorti des tiroirs… C’est ce qui s’est produit le jour où j’ai vu des illustrations de « Tinker Bell » faîtes par Anna , lors d’un meeting Disney de cinq jours , dans l’un des nombreux hôtels de luxe où chaque année nous nous réunissions afin de parler des prochains projet de Disney. De cette rencontre fortuite est née END sous la forme que vous connaissez aujourd’hui , ainsi qu’une grande amitié entre Anna et moi-même.
ANNA : Nous n’avions jamais travaillé ensemble avant de faire End. Nous nous étions déjà rencontrées et saluées mais nous ne nous connaissions pas.
Si vous aviez un souvenir à raconter , lié à ce travail commun, lequel serait-ce?
BARBARA : Les rires et les pleurs que nous avons partagés. Il s’agit vraiment d’un projet que nous avons ressenti et dont nous avons accouché ensemble. Un livre sincère, aussi bien sur le fond , sur sa véritable raison d’être, que sur la forme graphique. Le plus beau souvenir ? Anna et moi, perdues au coeur du cimetière de Gênes, toute une journée, à prendre des photos sous la pluie, à dessiner des tombes, à chercher dans cette atmosphère unique, propre à un lieu merveilleux et si mélancolique qu’est Staglieno.
ANNA : Les souvenirs sont nombreux. Je me souviens particulièrement de notre rencontre mais également de la fin de cette collaboration une fois le premier tome imprimé. Quand nous avons commencé à parler du projet, nous ne savions pas grand chose l’une de l’autre. Mais il y a eu une curiosité réciproque pour mener à bien ce projet. Nous devions absolument apprendre à nous connaître. On ne peut bien connaître une personne qu’après avoir vécu ensemble des expériences. Cela tient de l’affection, de la confiance et de l’estime. Cette collaboration avec Barbara m’a permis de grandir et a considérablement renforcé le lien qui nous unit toutes les deux.
Un travail graphique à deux mains, comment cela s’organise ?
BARBARA : Grâce à la magie! Non, je plaisante.Avec beaucoup de patience, et de confiance réciproque. Il n’y a pas d’autres secrets… Anna et moi sommes toutes deux illustratrices et avons beaucoup de choses en commun graphiquement parlant. Il n’a donc pas été difficile de créer l’univers graphique de END ensemble…. Il y a des choses qui ont été faîtes à deux , et d’autres qui appartiennent à chacune d’entre nous.Mais nous ne dirons pas lesquelles. Pour nous, END et le projet de deux artistes qui rassemble l’ensemble de nos expériences. Aucune illustration n’est le fruit du hasard , une fois par exemple , Anna a trouvé dans son jardin un rouge – gorge mort , elle m’en a envoyé une photo… C’était très beau, même en l’absence du battement chaud de son petit coeur. Sa mort nous a toutes les deux beaucoup touchées. J’ai ainsi pensé à m’en servir pour une illustration qui fait aujourd’hui partie du livre et que vous trouverez à la fin… Cet animal a une véritable signification concernant l’histoire , porteur de nombreuses métaphores sur qui nous sommes et sur ce que nous deviendrons. Mais vous comprendrez tout cela seulement en lisant l’histoire.
ANNA : Ce travail n’a pas été facile. Il a été à la fois laborieux, intense et très agréable. Cela demande une grande confiance et une connaissance réciproque. Lorsque je lis le scénario de Barbara pour le dessiner, il est nécessaire que je visualise et que je pense comme elle le ferait elle-même. Une fois que j’ai terminé, Barbara approuve ou corrige les dessins. C’est seulement après que nous passons à la réalisation des vignettes définitives où elles sont, là encore, enrichies de dessins et de couleurs.
Avec quelles matières avez vous travaillé et pourquoi?
BARBARA : Papier, encre de couleurs achetées chez des antiquaires (celles d’époque restent les meilleures) , aquarelles, écolines, crayons, acryliques , et beaucoup beaucoup de photoshop… L’intervention de ce dernier outil est visible sur cette simple image , avant et après. Concernant les illustrations (de couvertures ou celles des animaux : Painter +photoshop).
ANNA : Pour ma part, j’ai utilisé du papier, de l’aquarelle, des pinceaux, des penninis et des crayons. Barbara s’est servie d’aquarelles, d’ecoline et Photoshop. Nous avons souhaité marier le passé avec le présent. Car ce que nous savons aujourd’hui est le fruit du passé. L’histoire d’Elisabeth est ancrée et nous n’avons pas vu d’autre façon d’exprimer cette impression désuète. Avec les outils dont nous disposons de nos jours, nous parlons un langage accessible à tous.
Comment est née graphiquement Elisabeth Weatherley? Quelles ont été vos sources d’inspiration? Vous souvenez-vous d’un moment clé dans cette recherche ?BARBARA : Elle était dans ma tête. Il y a des choses qui ne pouvaient être autrement , comme par exemple , ses cheveux blancs. Une particularité propre à ma famille , du côté maternel, que l’on se passe de génération en génération. A 16 ans, nos cheveux deviennent tout blanc. Les miens le sont totalement, comme ceux de ma mère , et comme l’étaient ceux de ma grand-mère, dès son plus jeune âge. On appelle ça les « femmes aux cheveux de Lune. » Pour ce qui est du reste , Anna et moi avons fait beaucoup de recherches. Mais Elisabeth est arrivée très vite ! Il n’a pas été difficile de lui donner vie , au contraire! Lorsque nous l’avons « trouvé « , j’ai senti qu’il manquait quelque chose : je voulais , en fait qu’elle ait une caractéristique forte sur le visage , afin de ne pas l’oublier facilement. C’est ainsi que j’ai ajouté cette rougeur autour de ces yeux , sur ses joues , afin que cela rappelle la couleur du sang , l’essence même de la vie.
ANNA : J’ai le souvenir d’avoir imaginé Elisabeth quelques heures seulement après ma rencontre avec Barbara. Aujourd’hui, c’est un personnage très éloigné de ma première idée. Barbara a choisi Elisabeth entre plusieurs propositions que je lui ai faites selon ses indications. Quand j’ai dessiné Elisabeth, je n’étais pas du tout certaine que celle-ci serait choisie. J’ai du me réapproprier Elisabeth pour la dessiner à nouveau. Par la suite, je me suis apesantie pour la découvrir et la connaître. Notre inspiration est venue des fillettes de dessins animés que nous aimions à l’âge de 13 ans.
Une citation, en préambule, de Virginia Woolf » la vie est un rêve et c’est le réveil qui nous tue » qui répond à votre propre vision de la vie?
BARBARA : À la mienne, sûrement , oui.
Vous mettez en place une esthétique victorienne, romantique et sombre: quels sont vos mentors en la matière ?
BARBARA : Tous les grands peintres anglais romantiques comme W.Morris, J.W.Waterhouse ou D.G.Rossetti , mais aussi les plus connus comme G.Klimt ou A.Mucha plus proches du symbolisme et de l’Art Nouveau. Cet dernier courant d’art, en particulier, m’a toujours inspiré , surtout dans l’architecture , car cet art prend son inspiration dans la nature elle-même , surtout concernant sa « grandeur » sur l’esprit et l’âme de l’homme et l’infini même de l’univers… Pour finir, j’aime beaucoup l’art flamand et ses peintres comme Hieronymus Bosch, Jan van Eyck ou Arcimboldi (mon preferé pour sa folie). Ils m’émerveillent depuis toujours et m’épouvantent à la fois, comme lorsqu’enfant l’on voit une chose pour la première fois en restant muet et un peu effrayé , mais tout de même curieux.
Chez vous-même, vous prisez les baldaquins, les décorations baroques ou est-ce le contraire?
BARBARA : Ma maison est un vrai musée contenant des choses étranges , à la façon des « cabinets de curiosités » . Je n’ai rien fait d’autre que de reproduire les choses que j’aime.
» C’est dans l’obscurité que la lumière est la plus belle » semble être le credo graphique de cet album…aimez-vous travailler avec les couleurs foncées, sombres?
BARBARA : Je travaille de nuit , lorsque le reste de la ville est endormie.C’est là, et seulement là que les idées me viennent , mon cerveau se colore alors d’un monde fantastique. J’aime l’obscurité , cela m’inspire… Si je vois le soleil et le ciel bleu , je n’ai qu’une envie, celle de sortir et de rejoindre mes amis pour discuter à la terrasse d’un café.
Le choix d’un filtre » vert » dans toutes les vignettes, c’est parce que vous vouliez une tonalité commune à l’ensemble? parce qu’il est important que règne une harmonie chromatique?
BARBARA : Nous avions à coeur de garder cette patine antique tout au long du livre , un peu comme les vieilles illustrations de la fin du 19eme siècle. Un choix obligatoire étant donné que nous aimons toutes les deux les teintes vertes et bleues.
Par ailleurs, commercialement, je ne voulais pas me répéter par rapport à mon autre série , SKY DOLL, où en revanche règnent des couleurs fortes et acidulées. J’aime évoluer, changer, afin d’ éviter de me répéter…
ANNA : Les tons vert-bleu sont récurrents dans End car ce sont les couleurs typiques des scupltures du cimetière Staglieno de Gênes et de ces monuments vieillis. C’est précisément à cette couleur à laquelle nous avons pensé en réalisant End. Pour nous, elle exprimait au mieux notre idée de l’essence d’une nature luxuriante et impitoyable telle qu’est la forêt. Les bois sont des endroits qui enferment les peurs de tout un chacun : la mort, la perte, l’abandon et la solitude qui se développent. En s’enfonçant dans la forêt ou dans le jardin d’Elisabeth, c’est le seul ton qui perce car nous n’aurions pas pu en utiliser d’autres..
L’héroïne principale détient un terrible pouvoir… cette faculté morbide, c’était pour donner plus de prix à la vie?
ANNA : Le pouvoir d’Elisabeth est celui en somme de chaque être vivant mais amplifié. Car chacun s’il le souhaite peut donner ou supprimer ce pouvoir. Chez certains, il est inné. Le lierre étouffe pour sa propre survie mais ne décide pas de tuer. Tout comme une mère peut mourir en donnant naissance à son fils sans que cela soit pour autant un suicide. Chacun de nous peut choisir sa conduite et son comportement. En somme, nous avons le même pouvoir qu’Elisabeth. il est donc facile de s’identifier à elle. Parfois, nous pouvons bénéficier de certains dons dont nous ne prenons pas conscience, que nous ne voulons pas ou qui nous a été imposé génétiquement. Nous n’avons pas choisi de naître et, pour la plupart d’entre nous, ne ferons pas le choix de mourir. Elisabeth a la charge de coordonner notre destin à tous. Alors imaginons un instant devoir etre à sa place et penser à la façon dont nous pourrions nous entendre.
BARBARA : Ne brisons pas le suspense, je vous laisse découvrir l’histoire !
Trois étranges créatures tiennent compagnie à Elisabeth… vous ont -elles tenu compagnie aussi durant tous ces mois de travail? Une en particulier ? En avez-vous définitivement adopté une ?
BARBARA : Il s’agit de tous les animaux que j’ai eus à mes côtés, ainsi que de leurs vrais noms. Pour qui s’en souvient, Napoléon était déjà dans W.I.T.C.H. (Disney), il y a de nombreuses années. Aujourd’hui il n’est plus mais c’était un chat tout noir vraiment unique et très timide. Concernant la chauve-souris, j’en avais également une lorsque j’étais petite… Elle avait pris ma chambre pour la sienne, pendant quelques mois. La nuit, elle sortait et le jour, elle dormait trois mètres juste au-dessus de ma tête. Elle était très belle , avec son museau de souris , elle aurait pu tenir dans une main d’enfant. Gênes , ma ville natale est infestée de chauves-souris.Il n’est donc pas rare d’en trouver dans sa maison. Les crapauds , Anna et moi en avons eu énormément, car nous avions alors chacune des jardins. Aujourd’hui j’ai un énorme batracien rose-marron qui adore mon grand-père et qui le suit lorsqu’il arrose les plantes à l’heure du crépuscule. Ce sont des animaux très importants pour le microcosme d’un petit jardin. Lorsque l’on est enfant et que l’on a eu la chance , comme moi , d’avoir grandi près d’une fontaine, on les voit arriver, évoluer, se transformer avec le changement des saisons. Voir les têtards perdre leur queue pour les remplacer par des pattes , jusqu’à assister à leur transformation en petites grenouilles , c’est vraiment formidable pour un enfant. Croyez-moi…
Dessiner des animaux hybrides, c’est un plaisir accru pour un illustrateur, non?
BARBARA : Certainement ! Tout ce qui est pure création procure de véritables frissons de plaisir pour un artiste.
ANNA : C’est un plaisir étrange que d’imaginer d’être un chat qui, à la place des pattes, aurait des queues de serpent ou une chauve souris avec des pattes de poulet ou encore un crapaud avec un tempérament d’araignée. Imaginer comment il est possible de se déplacer sous ces apparences n’est pas inné. Et c’est aussi assez triste. Dans le fonds, ce sont des êtres avec des infirmités. Parfois c’est la mort qui a frôlé un être et lui a laissé un souvenir pour qu’il se souvienne qu’ils seront réunis à nouveau bientôt….
La couverture est superbe; elle interpelle le lecteur par son mystère . A-t-elle subi de nombreuses modifications avant d’arriver à sa version finale?
BARBARA : Nous l’avons pensée ainsi. L’idée flottait dans l’air…En revanche , la réalisation sur Painter m’a pris beaucoup de temps: quasiment un mois entier , même si je ne travaillais pas que sur ça, évidemment ! Mais j’espère que le résultat est concluant. Il y a tant de petites histoires au sein de cette illustration.C’est un microcosme, comme l’était ma maison pendant mon enfance. C’était mon royaume, et mes animaux étaient mes gardiens !
Cet album cherche-t-il à apprivoiser la mort ? À lui donner un visage plus doux ?
BARBARA : Oui. À l’accepter avec plus de sérénité. Enfin, je l’espère.
ANNA : La jeunesse va souvent avec la beauté. Elisabeth est jeune…mais son pouvoir énorme qui vient à peine de s’infuser en elle, il ne s’est pas encore enraciné dans ses veines, il n’a pas encore pris le dessus dans son aspect terrible…Pour combien de temps devra – t-elle le gérer? Combien de temps en gardera – t-elle le contrôle?Pour toujours? Restera -t-elle belle ainsi pour l’éternité ou pas?
Combien de temps pour imaginer et finir ce premier tome ?
BARBARA : Entre le moment où je l’ai imaginé et celui où il est sorti sont passées sept années. Le temps effectif de réalisation est d’en fait deux ans. Il en faudra deux de plus pour pouvoir lire la suite. Mais dès l’année prochaine , il y aura une surprise pour Noël! Et entre temps , il y aura également SKY DOLL 4, qui me prend beaucoup de temps depuis plusieurs mois déjà, avec Alessandro Barbucci en 2013… Nous espérions le sortir en 2012 mais nous n’y sommes pas parvenus. Patience, l’important pour nous est de bien le soigner afin de ne pas décevoir nos lecteurs. Anna et moi commenceront les études du Tome 2 de END dans quelques jours lorsqu’elle viendra me rendre visite ici , en France. Nous espérons ainsi avoir toutes les bases cet été afin d’illustrer cette prochaine aventure qui évoluera au sein d’un « doux manteau blanc »…Vous verrez!
ANNA : Oui, je languis l’heure où nous saurons comment va se poursuivre ce voyage! Il reste encore tant de choses à savoir! Chacun d’entre nous est comme un univers, toujours en expansion et il y a systématiquement un angle que nous n’avions pas vu et c’est une chance quand c’est quelqu’un comme Barbara qui nous le raconte….
L’écriture, enfin, est extrêmement poétique. Quels sont vos modèles en matière d’écriture scénaristique? Les mots donnent-ils naissance à des images ou ils naissent presque en même temps qu’elles?
BARBARA : Les écrivains anglais de la fin du 19ème et du début du XXème siècle, surtout ceux qui font du fantastique, en premier le grand Roald Dahl. Mes auteurs fetiches sont : Isabel Allende, Luis Sepúlveda, Gabriel García Márquez ou Milan Kundera. Dans la littérature contemporaine actuelle je lis souvent – et avec plaisir – Joe R.Lansdale, Chuck Palahniuk et Stefano Benni. Et pour finir, pour moi les mots et les sentiments naissent en premier et les images viennent après… Le contraire est impossible.
Titre: END
Auteures: Barbara Canepa et Anna Merli
Editions: Soleil
Collection: Métamorphose
Prix: 14,30€
Pour lire l’interview de Barbara Canepa et Anna Merli sur le magazine de juin, cliquez ici!
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