Indignez-vous d’espérer
Par Sophie Sendra – bscnews.fr / Illustration: Arnaud Taeron/ Ce qui caractérise l’époque dans laquelle nous sommes, c’est l’indignation générale inspirée par Stéphane Hessel. Ce qui doit succéder à cette indignation c’est l’espoir comme générateur d’actions et de quête du bonheur. Quand on regarde les différentes définitions philosophiques concernant cette notion d’espoir on peut lire tour à tour « confiance dans l’avenir », « espérer, c’est considérer comme réalisable ce que nous désirons le plus intensément », c’est « la passion dans l’avenir ».
Il existe même une vision chrétienne qui fait un lien entre « espoir » et « grâce divine ». Même Kant consacre sa troisième critique (Critique de la Faculté de Juger) à la question essentielle « Que m’est-il permis d’espérer ? » liant ainsi sa morale qui met en avant l’action et celle qui nous occupe.
La bonne question
Quelle question que celle de Kant. Si actuelle diraient certains. En dehors des critères donnés par les dictionnaires et les philosophes, il faut bien se rendre compte que c’est une notion relative. L’espoir donné à la révolution française en tant qu’acte politique n’est pas du même ordre …