Stefan Zweig: Quand l’espoir fond au soleil de Rio
Par Julie Cadilhac–bscnews.fr/ «Le monde, ma propre langue est perdu pour moi. Ma patrie spirituelle, l’Europe, s’est anéantie elle-même. Il fallait à soixante ans des forces exceptionnelles pour tout recommencer à nouveau et les miennes sont épuisées par des années d’errance sans patrie. Aussi, je juge préférable de mettre fin, à temps et la tête haute, à une vie pour laquelle le travail intellectuel a toujours représenté la joie la plus pure et la liberté individuelle le bien suprême sur cette terre. Je salue tous mes amis ! Puissent-ils voir encore les lueurs de l’aube après la longue nuit ! Moi, je suis trop impatient. Je les précède.»( Stefan Zweig)
Comment vivre exilé, l’âme meurtrie par les massacres infligés à ses congénères et le coeur coupable d’être toujours vivant? Peut-on survivre à l’horreur lorsqu’on est un brillant observateur de la nature humaine? Stefan Zweig n’est déjà pas un auteur très optimiste et dans cette nouvelle fuite de l’Autriche qu’il le fait échouer au Brésil, …