The Black Belles : une friandise garage-rock

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Par Eddie Williamson – bscnews.fr / Cet album est une friandise garage-rock. Je ne vois pas d’autre métaphore. C’est une petite demi-heure de rock sauvage, par quatre jolies filles aux chapeaux de sorcières, produit, ou plutôt propulsé par Jack White (le papa des White Stripes, Dead Weather, Raconteurs), inspiré par le rock des sixties, rempli de riffs de guitare et de piano simples et efficaces.

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« Honky Tonk Horror », le seul morceau qui dépasse les trois minutes, aurait eu sa place dans la bande-son de Death Proof de Tarantino. Et s’il y avait eu une scène dans Mars Attack où un groupe de filles bizarres jouait un concert de rock avant de se faire dézinguer par les aliens, ç’aurait été les Black Belles. Si Robert Rodriguez avait décidé de faire un nouveau film de série B pour Halloween, avec une scène de concert rock, le groupe n’aurait pu être que les Black Belles. Je comprends pourquoi Jack White s’est fait ensorcelé. Elles ont une attitude et elles sont suffisamment talentueuses pour que ça ne fasse pas flop. En deux mots : elles assurent.

Mais rien de plus. En même temps, que demander de plus ? Dans leur veine de garage-rock, tout a été fait et refait cinquante fois. Tout ce dont j’ai envie en mettant en route un album pareil, c’est une musique plein de riffs croustillants, une batterie musclée et une voix qui a suffisamment d’allure pour rendre tout ça crédible. Après, ça accroche ou pas. Et il y a souvent une date d’expiration, jusqu’à ma prochaine dose, qui vient souvent d’un autre groupe.

Dans le cas des Black Belles, je suis à peu près sûre que « In a Cage » (qui ravira les fans de The Dead Weather), « Honky Tonk Horror », « Pushing Daisies » (qui ravira également les fans de The Dead Weather) et « Not Tonight », devront faire un sacré bout de chemin avec moi. J’aime particulièrement cette dernière, et plus généralement les morceaux où l’orgue de Lil’Boo (c’est son nom) a le beau rôle et où la guitare électrique se fait plus discrète. J’trouve que le groupe se détache ainsi plus de leurs influences les plus évidentes. Et puis il y a « Hey Velda », où l’orgue rend le tout encore plus étrange qu’il ne l’est déjà. L’orgue me fait penser à une musique de fête foraine, ce qui, dans le contexte de la chanson, est assez chelou. J’ai envie de vous ressortir une référence cinématographique, mais je pense que vous avez compris qu’avec leur look, les Black Belles attisent mon imagination.

L’influence de Jack White est absolument partout. Impossible de ne pas penser à lui comme le cinquième membre du groupe, tant sa présence est palpable derrière tous les morceaux de ce disque. Et tant mieux, bon sang, il n’y aura jamais assez de musique dans laquelle Jack White a mis son grain de sel !

Quelque part entre les Cramps et les White Stripes se trouvent les Black Belles. Leur premier album est délicieux et je ne serais pas étonnée qu’une fois posé sur votre platine, elle ne puisse s’en séparer ! (jusqu’à la prochaine perle garage-rock que vous découvrirez ici, bien entendu)

Sorti le 8 Novembre 2011 (Third Man Records)

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