Quand le rock psychédélique procure du plaisir

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Par Eddie Williamson – BCNEWS.FR / Night Beats m’avait mise à genoux avec « H-Bomb » qu’il m’est arrivé d’écouter en boucle pendant plusieurs heures. Vous savez que le rock psychédélique et moi, c’est une grande histoire d’amour, vous n’aurez donc aucun mal à comprendre pourquoi l’écoute de cet album m’a procuré un plaisir non dissimulé.

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Il ne se classera pas parmi les plus grands albums de rock psyché de tous les temps, ne figurera probablement dans aucun classements des « meilleurs albums » publiés en fin d’année, parce que le Night Beats ne révolutionne strictement rien et ne fait « que » reprendre les recettes bien connus des 13th Floor Elevator, Jefferson Airplane, Grateful Dead, Quicksilver Messenger Service, Velvet Underground… A vrai dire, le simple fait de pouvoir citer ces noms dans une chronique et vous donner envie d’aller les écouter est une raison suffisante pour moi de parler de ce disque.

Ça, et le fait qu’il est par moment sacrément jouissif. Tenez, un truc en passant : il n’est pas obligatoire d’être amateur de drogues pour aimer la musique psychédélique. Non, j’vous dis ça parce qu’il y a parfois un moment où je vois dans l’oeil de mon interlocuteur auquel je viens de révéler mon goût pour le rock psyché où j’me dis : « Ayé, maintenant il croit que je sniffe de l’éther tous les matins en avalant mes tartines de Nutella ». C’est faux (je n’ai pas le temps de faire des tartines le matin).

(là vous ne me voyez pas, mais je pleure de rire en repensant à cette fantastique scène de Las Vegas Parano où Johnny Depp et Benicio Del Toro tentent de rentrer dans un casino après avoir sniffé de l’éther – fin de l’aparté)

Bref, ce disque de Night Beats, eh bien ma foi, je n’ai finalement pas grand-chose à en dire, si ce n’est que si vous avez la moindre inclinaison pour les pédales (pardon) de réverbération pour guitare, les morceaux qui vous donnent l’impression d’être dans une voiture au volant duquel un maniaque s’éclate en sens inverse sur une autoroute, des morceaux qui vous donnent envie de bouger comme une danseuse Indienne en pleine crise d’épilepsie, qui, écoutés trop fort, feront bourdonner vos tympans pendant quelques heures après les 42 minutes de pur rock psyché qui composent le premier album de ce groupe de Seattle, adoubé par les Black Angels dont ils assurent la première partie sur quelques dates de leur tournée.

Si vous avez lu cette phrase sans faire de pause, vous avez une capacité de concentration impressionnante. En tout cas si vous aimez cet album, allez faire un tour du côté de Dead Meadow, Bardo Pond, Spindrift, Almighty Defenders, Outrageous Cherry, qui font tous du rock psyché qui vaut le détour.

Sorti le 28 juin 2011 (Trouble In Mind Records)

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