Federico Mompou : le musicien du silence

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Par Damien Luce – bscnews.fr / « Ma musique, c’est mes mains. » Ce mot de Federico Mompou (1893-1987) explique peut-être l’hégémonie du piano dans son œuvre. Pour ce Catalan, la musique se fabrique sous les doigts. C’est un artisanat subtil et solitaire, dont le silence est la matière première, et qui se pratique à tâtons devant un clavier, les yeux fermés, mais les oreilles grandes ouvertes.

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Oui, au commencement de cette musique, il y a le silence, mais un silence habité. Un silence que Mompou aura tâché toute sa vie de faire parler, de nommer, sans pour autant le détruire. Les Música callada (Musique « qui se tait ») en sont l’exemple le plus abouti, mais pas le seul. Tel Prélude, telle Chanson, procèdent de cette même volonté d’exprimer l’indicible. Parmi les autres ingrédients du compositeur, on trouve un attachement à tout ce qui touche à l’enfance, le goût de la redite et de l’ostinato, celui du chant et de la danse, celui du folklore.
Enfance… On la trouve, certes, de manière avouée (Scène d’enfants), mais elle est omniprésente. Dans quasiment chaque pièce de Mompou, un enfant pointe son nez. Et la moindre mélodie a des accents de comptine. Écoutez la première pièce de Suburbis (La …

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