Patrick Goujon : une transparence changeante qui sied parfaitement à son écriture liquide
Par Carole Zalberg – bscnews.fr / Autant partir du titre qui, comme tous ceux des romans de Patrick Goujon, en dit long avec très peu. A l’arrache, donc. Mais quoi ? Ces quelques jours de vacances offerts à une poignée de gamins d’une cité, arrachés par deux éducateurs à un quotidien où tout semble joué d’avance ? Le premier baiser du narrateur à Claire la Parisienne, la privilégiée mais l’aimée, alors pourquoi pas ? Les sept ans qui suivront, chacun faisant des incursions dans le monde de l’autre, en explorant de nouveaux et lointains sans jamais réussir à laisser derrière soi ce qui sépare ?
L’école due à tous mais, pour ces enfants des banlieues sans grâce, la plupart du temps un rendez-vous manqué ? L’expédition offerte à l’inoubliable Fatou, comme un diamant arraché à une terre rêche et qu’elle pourra contempler à loisir, que personne ne pourra lui reprendre ? L’écriture elle-même, toujours en mouvement, s’inventant encore à l’heure de se poser ?
Sans doute tout cela …