Fêlures d’Argentine d’Isabelle Condou par Harold Cobert
Depuis maintenant quelques années, une partie des jeunes romanciers français délaissent l’autofiction et les trente mètres carrés séparant le Flore du Deux Magots pour se tourner vers l’homme et le monde qui l’entoure. Pour autant, quitter le nombrilisme germanopratin ne veut pas dire renoncer à l’exploration de l’intime, mais juste articuler dialectiquement cette intimité avec ce qui lui est extérieur. La Perrita, troisième roman d’Isabelle Condou, est de ceux-là.
Argentine, 1996 : deux femmes que tout oppose, Ernestina et Violetta, s’affairent pour préparer …