Grands Prix, grands éditeurs et petites surprises

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Quatre grands prix littéraires de l’automne (Fémina, Renaudot, Goncourt et Médicis) viennent de dévoiler leurs premières sélections. Au total, soixante titres sont retenus, dont certains à plusieurs reprises. à elles seules, les trois grandes maisons d’édition que sont Gallimard, Grasset et Le Seuil alignent trente-cinq titres, soit plus de 50% du choix.
Bien sûr, il ne s’agit que d’une première liste. Bien sûr, les prochaines semaines vont réserver leur lot d’éliminations, d’ajouts, voire, comme l’an dernier, de lauréat surprise (souvenons-nous de Daniel Pennac).
Mais quelques constats s’imposent d’emblée. Tandis que le nombre d’éditeurs ne cesse d’augmenter (98 en 2008 contre 90 l’an passé), certains ne présentant qu’un ou deux auteurs, l’hégémonie Galli-Gra-Seuil reste d’actualité. Gallimard voit 15 de ses titres sélectionnés, Grasset 12 et Le Seuil 8. Et les trois éditeurs sont omniprésents dans les sélections du Goncourt (10 titres sur 15) du Médicis (11 sur 17) du Renaudot (9 sur 15). Seuls les membres du jury Fémina se démarquent (seulement 5 titres sur 13) laissant leurs chances aux éditrices Sabine Wespieser et Joëlle Losfeld.
Deux auteurs sont retenus dans trois listes : Olivier Rolin et son Chasseur de lions (Seuil), à juste titre encensé par la critique, et le moins médiatisé Mathieu Belezi (Albin Michel) pour C’était notre terre. Catherine Millet apparaît deux fois et la toujours controversée Christine Angot seulement dans la sélection du Renaudot. En revanche, nulle trace de Régis Jauffret…
Enfin, du côté des premiers romans, Tristan Garcia, dont La Meilleure Part des hommes a déjà bénéficié d’une réédition, et Jean-Baptiste Del Amo (Une éducation libertine) publiés chez Gallimard, tirent leur épingle du jeu, chacun étant sélectionné sur deux listes.
Voilà de quoi entretenir le suspense dans le 6e arrondissement de Paris jusqu’au mois prochain. Pour les amateurs de lecture, reste une occupation beaucoup plus simple : ouvrir un bon bouquin, dès aujourd’hui.

Olivier Quelier

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