Sandra Dal-Maso : une leçon de vie
Par Laurence Biava- bscnews.fr/ Sandra Dal Maso livre ici un témoignage poignant : celui de son combat contre une leucémie qui l’assaille. A 27 ans, en 2008, elle faisait partie des quatre cent neuf patients allo-greffés en France pour leucémie aigüe myéloblastique. Son jeune donneur italien, de son côté, appartient, lui à ces quelques douze millions de personnes inscrites de par le monde dans plus de soixante-dix registres internationaux. Il n’y avait pour Sandra qu’une chance sur un million de trouver un individu compatible avec elle sur la planète, en dehors de toute fratrie. Plus le nombre de donneurs potentiels augmentera, plus les chances pour les patients d’être greffés et de guérir augmenteront.
Sandra raconte la découverte de sa leucémie de manière tout à fait fortuite, et puis les semaines d’isolement en chambre stérile, les chimiothéraphies successives, la contrainte du port d’un masque, l’environnement médical, ces élans de liberté qui la submergent, le douloureux été durant lequel se passent tous les soins, mais aussi ce sourire qui croque la vie et qui la « tient » en vie, les amitiés naissantes, les rencontres des familles, l’espoir fou de guérison, la convalescence et la guérison bien sûr, et puis le regard des autres, lorsque l’environnement quotidien change, lorsque tout change, bascule sans crier gare, lorsque tout semble disparaître pour renaître enfin. Jusqu’à l’imparable et douloureux don de greffe, et à la pose du greffon et ses conséquences (heureuses)..
« Par chance, je me sens vraiment bien suivie et écoutée. Avec leur expérience, les infirmières connaissent les douleurs physiques que je ressens ainsi que leur évolution. De ce fait, elles ne me laissent pas souffrir inutilement. De la morphine en perfusion m’a été prescrite pour me soulager. Elle me transporte dans un monde virtuel qui me permet de vivre mes rêves comme dans un dessin animé. La morphine, c’est peut-être ce que j’ai préféré de toute ma maladie. Je comprends maintenant que l’on puisse devenir accro à ce genre de produits, qui, en plus, de calmer la douleur, nous entraîne dans la plénitude ».
Le livre qui a aussi valeur pédagogique fait le point sur les idées fausses qui entourent le prélèvement de moelle osseuse dans la colonne vertébrale et sur la possibilité de trouver un donneur compatible.
Soutenue par ses proches, et une équipe médicale admirative de sa force et de sa bonne humeur, Sandra, forte de son expérience, agit ainsi pour les autres et promeut avec ce témoignage unique et emblématique au cœur de l’hématologie spécialité trop méconnue en France, comme l’écrit son médecin dans la préface, ce geste, gratuit, et anonyme qu’est le don de moelle osseuse.
Une partie des droits d’auteur du présent ouvrage est reversée à l’association La Chauve qui sourit, crée par Sandra…
Mon sourire pour guérir
Sandra Dal-Maso
204 pages
Editions Max Milo
Prix: 16€
A lire aussi:
Cocktail : Who’s afraid of Bloody Mary ?
Bien-être : cesser de se mentir à soi-même