(Vidéo) Roumanie : La candidature de Călin Georgescu annulée, une décision qui embrase le pays

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La Roumanie est en ébullition après la décision du Bureau central des élections de refuser l’enregistrement de la candidature de Călin Georgescu à la présidentielle prévue pour le 4 mai. Cette décision, prise par 10 votes contre 4, a immédiatement provoqué une vague de contestations et de manifestations dans tout le pays, notamment dans la capitale, Bucarest.

Un « coup d’État » dénoncé par Georgescu et ses partisans

Réagissant à cette annulation, Călin Georgescu a déclaré : « C’est un coup direct porté au cœur de la démocratie dans le monde entier ! Il y a désormais une dictature en Europe, la Roumanie est sous la tyrannie ». Ses soutiens considèrent que cette décision est une manœuvre politique pour l’empêcher d’accéder au pouvoir, alors qu’il était donné favori pour remporter l’élection.

Cette situation explosive s’inscrit dans un contexte où Călin Georgescu, connu pour son discours souverainiste et son opposition à l’Union européenne et à l’OTAN, représente une menace pour le pouvoir en place et pour l’Union européenne. Ses partisans voient en lui un véritable espoir de rupture avec les orientations politiques actuelles du pays.

 

Un processus électoral remis en question

La décision du Bureau électoral de barrer la route à Călin Georgescu s’appuie sur une décision antérieure de la Cour constitutionnelle, qui avait déjà annulé une première élection. Pour ses partisans, cette justification est une mascarade juridique visant à maintenir un statu quo imposé par des intérêts étrangers et l’establishment roumain.

L’analyste politique et fondateur de Truth In Media, qui a réagi sur X (anciennement Twitter), estime que « l’UE, qui prétend défendre la démocratie, est en réalité complice d’un véritable coup d’état ». Le média DD Géopolitics va plus loin et dénonce une « suppression flagrante de la démocratie », soulignant que « le régime roumain est terrifié à l’idée que le peuple puisse imposer sa volonté ».

Des manifestations massives et un climat insurrectionnel

Depuis l’annonce de cette annulation, des milliers de manifestants ont envahi les rues de Bucarest et d’autres grandes villes du pays. Des affrontements avec les forces de l’ordre ont été signalés, certains manifestants tentant même de prendre d’assaut les locaux du Bureau central des élections. Florian Philippot, président des Patriotes, a réagi en déclarant : « Le mot ‘Révolution’ s’impose dans les cortèges en Roumanie ! L’UE est dans le collimateur après ce coup d’État contre la candidature de Georgescu. »

Le climat de tension pourrait encore s’aggraver dans les heures à venir, alors que Călin Georgescu dispose de 24 heures pour faire appel de la décision devant la Cour constitutionnelle. Mais pour beaucoup de ses partisans, la messe est déjà dite : le système ne permettra jamais à un candidat hostile aux dogmes de Bruxelles et de Washington d’accéder au pouvoir.

L’Europe face à ses contradictions

Le silence assourdissant de Bruxelles et d’Emmanuel Macron sur cette affaire contraste avec les leçons de démocratie qu’elle donne à longueur d’année. Comment justifier qu’un candidat populaire, donné gagnant par tous les sondages, soit empêché de se présenter sous couvert de prétextes administratifs ?

Alors que la Roumanie semble sombrer dans une crise institutionnelle profonde, la réaction du peuple pourrait bien déterminer l’avenir politique du pays. Une chose est certaine : la scène politique européenne vient d’entrer dans une nouvelle zone de turbulences.

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