(Vidéo) Réforme des retraites : Le Sénat vote la fin des régimes spéciaux mais ne statue pas sur le sien
Le 5 mars dernier, le Sénat qui planche à son tour sur la réforme des retraites a voté la fin de cinq régimes spéciaux (RATP, IEG, Banque de France, Cese et clercs de notaires), par 233 voix pour et 99 voix contre.
Et ce scrutin crée bien des remous lorsqu’on compare le système général des retraites des Français et sa dichotomie avec la caisse de retraites des sénateurs, qui existe depuis 1905.
En effet, les sénateurs bénéficient d’un régime autonome qui était abondé de près de 620 millions d’euros fin 20221. Il est financé notamment par les cotisations des élus, par une cotisation employeur du Sénat et par un prélèvement sur les actifs financiers, sans recourir à l’Etat, comme c’est d’ailleurs le cas pour les députés.
#Retraites : le Sénat vote l'extinction de cinq régimes spéciaux (RATP, IEG, Banque de France, Cese et clercs de notaires), par 233 voix pour et 99 voix contre#directSénat pic.twitter.com/7aTy1FZ72g
— Public Sénat (@publicsenat) March 4, 2023
En l’état, suite à un seul mandat ( d’une durée de 6 ans) le Sénateur est bénéficiaire d’une retraite de 2200 euros par mois, après avoir cotisé 42 annuités avant 62 ans.
Le député LR Pierre-Henri Dumont a proposé, en janvier dernier, un amendement pour la suppression du régime des sénateurs afin de l’indexer sur le régime général, décision qui avait été notamment prise pour les députés en 2018. La question de savoir si le Sénat alignera ses modalités de départ à la retraites sur le régime général prochainement. Rien n’est moins sûr.
C’est d’ailleurs la question posée par le Sénateur PS de Guadeloupe, Victorin Lurel, le 4 mars dernier dans l’hémicycle : « Les Français nous regardent, croyez-vous que nous allons garder notre crédibilité ? »
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