Emmanuel Macron : la dernière ligne rouge dépassée et la fonction présidentielle déshonorée

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C’est une déflagration politique et démocratique qui a secoué la France ce mardi soir 4 janvier lorsque les déclarations d’Emmanuel Macron dans le Parisien sont apparues sur les bandeaux de chaînes infos : « « Les non-vaccinés, j’ai très envie de les emmerder, donc on va continuer de le faire (…)  Quand ma liberté vient menacer celle des autres, je deviens un irresponsable. Un irresponsable n’est plus un citoyen”.

En substance, Emmanuel Macron a attaqué frontalement des millions de Français et assume de discriminer les non-vaccinés, ce qui était déjà le cas avant, avec la mise en place du pass sanitaire et les discussions à l’arrêt à l’Assemblée nationale sur le pass vaccinal. De plus, et cette dernière phrase n’a été que très peu commentée dans les médias mainstream lorsque Emmanuel Macron fait de la vaccination, un certificat de citoyenneté comme cela l’était sous la Terreur lors de la Révolution française. C’est unique autant qu’inique dans l’histoire de la 5ème République. Et en l’occurrence, les 6 millions de Français qui ont fait le choix de ne pas se faire vacciner, sont relégués dans une espèce de plèbe de sous-citoyens.

Des mots d’une violence inouïe qui déshonore la fonction présidentielle, qui marque un manquement grave au rôle du Chef d’Etat et qui hystérise de façon très dangereuse la situation explosive que vit la France depuis la crise des Gilets Jaunes. Monter les Français les uns contre les autres en pensant naïvement que les 90 % de Français vaccinés l’ont fait par choix et adhésion, « pour la science et le progrès », voilà l’illusion fatale qui désinhibe le chef de l’Etat et qui pousse le gouvernement et la majorité présidentielle sur un chemin très dangereux.

Après une première suspension de séance le 3 janvier en soirée, les députés dans la nuit du 4 au 5 janvier, en pleine discussion sur le Pass vaccinal ont demandé la présence de Jean Castex qui n’est jamais venu se présenter face à la représentation nationale pour « clarifier les propos d’Emmanuel Macron ». Et les débats devront reprendre ce mercredi à 15H dans une ambiance forcément électrique. Mais alors qu’Emmanuel Macron a fait tomber le tabou sur l’objectif de ces passes liberticides, exclusivement politiques et non sanitaires, comment les députés pourraient aujourd’hui voter une loi qui, en réalité, ne fera que légitimer le désir d’un homme, assoiffé d’interdictions, de restrictions, de discriminations et qui veut voir des millions de Français condamnés à une mort sociale certaine ?

Tous les députés, élus par le peuple français et garant de leur souveraineté, vont se retrouver face à leur conscience et devront assumer leurs décisions individuelles face à leurs électeurs en mettant en jeu la démocratie française, comme jamais par le passé. Le choix est lourd et l’heure est grave.

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