Pouvez-vous nous présenter en quelques mots, l’Orchestre de la Francophonie ?
L’OF prépare les jeunes musiciennes et musiciens diplômés d’établissements de renom à jouer un rôle de premier plan au sein d’orchestres de réputation nationale ou internationale. Depuis sa création, il y a 20 ans, l’Orchestre de la Francophonie a reçu pas moins de 1600 musiciens provenant des quatre coins de la planète. L’OF, c’est une académie orchestrale qui vise à équiper les jeunes musiciens des meilleurs outils pour entamer leur carrière.
Comment avez-vous vécu cette crise sanitaire en tant qu’artiste ?
La dernière année et demie a été très difficile pour tous les artistes de la scène. Malgré les nombreux projets numériques, le côté humain manque beaucoup ! Le plaisir d’être sur scène avec ses collègues devant un public est unique quel bonheur de pouvoir tranquillement y revenir.
Est-ce qu’elle a été salvatrice pour la création ?
La crise sanitaire aura permis au monde classique de revoir et repenser certaines activités. Plusieurs organismes ont dû mettre sur pied de nouvelles plateformes et technologies. Ces outils demeureront avec nous et seront porteurs de découvertes.
Comment marier l’échange, la pédagogie et à la formation pour les jeunes artistes à travers cette mission éducative ?
Grâce à trois objectifs qui sont au centre de la démarche de l’OF : apprendre, innover et partager.
Apprendre, en dotant les meilleurs jeunes interprètes des outils – musicaux et extramusicaux – nécessaires à la réussite d’une carrière orchestrale professionnelle de haut niveau.
Innover, en réinventant le concert, notamment en osant adopter de nouvelles approches, en présentant des concerts selon des formules et dans des lieux inhabituels, et en juxtaposant des disciplines artistiques qui peuvent se nourrir l’une l’autre.
Partager, en stimulant l’engagement social et l’implication communautaire de l’OF et de ses musiciennes et musiciens, en créant des partenariats mutuellement bénéfiques, en réalisant et en diffusant des enregistrements de la plus haute qualité, et en encourageant le partage, l’ouverture et la tolérance.
Qui seront les maîtres présents pour cet événement ? Et quels seront les sujets abordés ?
Les étudiants bénéficient de classes de maître de grande qualité auprès de sommités du milieu : Kerson Leong, Joanna G’froerer, Joel Quarrington, Kimball Sykes, Douglas Payson Sturdevant et Jean-Philippe Tremblay.
Les sujets sont variés. Nous parlerons de la santé mentale des musiciens, la musique comme outil de développement social, les questions d’identités et de genres en musique classique, les démarches professionnelles, ainsi que le monde musical de Mahler et Bruckner.
Avec les experts invités, nous aborderons aussi les sujets suivants : anxiété de performance et préparation mentale aux auditions, performance technique sans avoir peur, syndrome MADNESS (M for muscle fatigue, A for anxiety, D for depression, NE for nerve entrapment and SS for stress), styles de la composition et des performances dans plusieurs pays d’Europe et du Nouveau Monde : ce que les enregistrements du début du 20e siècle révèlent, etc.
Comment se porte la musique classique au Québec ?
La musique classique a su bien s’orienter pour traverser la pandémie en maintenant une présence numérique forte auprès de ses publics. Bien entendu, rien ne peut remplacer l’aspect humain d’un concert en public, mais plus que jamais cette crise aura vu la mise sur pied de projets innovants et porteurs pour le futur ! Ces projets ne remplaceront pas le concert, mais permettront de rejoindre un large auditoire et de faire avancer la diffusion de notre art.
Pour plus d’informations : www.orchestrefranco.com