Jacques Allaire : « Je ne comprends pas la libre circulation dans un supermarché et l’interdiction des lieux culturels : musées, théâtres et cinéma »
Jacques Allaire est un homme de théâtre avant tout, un comédien, un orfèvre des mots mais il est toujours engagé ( normal pour un artiste me direz-vous). Oui mais Jacques Allaire n’est pas dans la contrition bien pensante de l’empire du bien. Il dérange, il énerve, il émerveille et il nous parle sans filtre. Et sur la gestion de la crise sanitaire, il est sans concession : « Je ne comprends toujours pas le sens d’un masque en plein air, je ne comprends pas les choix fait au détriment de la vie ».
Le voilà de retour sur scène avec « Je suis encore en vie » où on y parle d’émancipation entre autres, au travers de Nadia Anjuman poétesse et journaliste afghane battue à mort par son mari. Jacques Allaire a réfléchi à l’enfermement, de violence et d’humanité. Un long entretien passionnant avec un artiste qui dit ce qu’il pense même si cela peut déranger.
Un point sur la situation sanitaire et sur les mesures drastiques de réduction de libertés. On sait que vous êtes très opposé à ces mesures. Quel est votre regard aujourd’hui ?
S’il est indéniable qu’il y a pandémie je trouve inquiétants le mélange et la confusion des concepts (santé = liberté = sécurité ) qui ont eu de fait pour résultat la perte des libertés fondamentales dont celle élémentaire de disposer de soi .
Je ne comprends pas la libre circulation dans un supermarché et l’interdiction des lieux culturels musées théâtres cinéma.
Je ne comprends pas qu’on ait isolé et laissé enfermé des personnes âgées dans des ephad où elles sont décédées de la covid,
Je ne comprends pas qu’on ait pu empêché les enterrements , qu’on ait abandonné les enfants à l’angoisse et aux errements structurels qu’on les aient quasiment accusé : de tuer leur grands parents, d’empêcher leur parents de travailler et pour solde de tout compte, on leur bazarde des notes sans se soucier des connaissances elles mêmes en exigeant une présence un jour sur deux masqués dans des classe où ils s’entassent à 35 voire plus.
Je ne comprends toujours pas le sens d’un masque en …