Jean-François Chemain : « Le sort des convertis de l’Islam au christianisme n’intéresse pas ceux qui nous gouvernent et ceux qui nous informent »

Partagez l'article !

Jean-François Chemain, enseignant en ZEP pendant 10 ans et docteur en histoire est l’une des ces voix discordantes que l’on entend trop peu. Nous l’avions déjà reçu pour son dernier ouvrage « Tarek, une chance pour la France » où il abordait frontalement les questions sur la jeunesse des banlieues. Aujourd’hui l’iconoclaste Chemain revient avec cet ouvrage où il est question d’un sujet extrêmement tabou : la conversion de musulmans au christianisme dans le plus grand secret au risque de représailles et de rejets. Un entretien passionnant.

Partagez l'article !

Jean-François Chemain, vous aviez publié « Tarek, une chance pour la France », un ouvrage très iconoclaste notamment tiré de votre carrière d’enseignant en ZEP. Aujourd’hui vous revenez avec ce nouveau livre discordant « Ils ont choisi le Christ ». Pourquoi cette inclinaison vers ces thèmes considérés comme explosifs dans la France actuelle ?
C’est vrai que ces thèmes sont « explosifs », mais pourtant ils existent et s’imposent régulièrement dans l’actualité ! On a même l’impression, au moment où nous échangeons, qu’ils occupent le devant de la scène estivale, entre les débordements de certains supporters algériens et les burkinis qui s’invitent dans les piscines… Pourtant, on est frappé par la torpeur qui atteint ceux qui pourraient prendre des décisions, quelles qu’elles soient, et par le caractère convenu des commentaires, quels qu’ils soient. On se colle mutuellement des étiquettes, on caricature actes et propos… « Fachos » d’un côté, « racailles » de l’autre… Et on ne fait rien ! Si j’ai enseigné 10 ans en ZEP, c’est que j’avais envie d’avoir une expérience vraie avec ces « jeunes », au-delà des clichés, de faire concrètement quelque chose à mon petit niveau, plutôt que de faire des discours et des leçons de morale aux autres. J’en ai tiré Tarek, et avant lui Kiffe la France, qui ont ouvert les yeux de beaucoup de gens, mais se sont quand même un peu heurtés à une omerta. Ce que je disais dérangeait tout le monde : les uns parce que je racontais ce qui se passe en banlieue et dont il ne faut pas parler, les autres parce que je disais que ces soi-disant « racailles » ont un immense besoin d’aimer, et sont de vrais cœurs d’artichaut. J’ai été traité de « propagandiste d’extrême droite », et aussi « de pervers intellectuel marxisant ».
En plus de mes activités professionnelles, j’ai …

Pour lire la suite et accéder en illimité aux articles de , profitez de notre offre de lancement

[Offre d'abonnement]

4,99€*

* Accès à tous les articles de par renouvellement mensuel
Abonnez-vous

Vous devez vous abonner pour lire cet article.

M'abonner à