Balthus : confidences et récit d’une vie plurielle

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Par Pascal Baronheid – « C’est sûrement grâce à ma foi chrétienne que je parviens à être totalement indifférent aux séductions sociales, au fameux culte de la personnalité auquel le monde moderne oblige les artistes ». Balthus a confié le récit de ses vies à celui qui était alors le biographe du pape Jean-Paul II. La liste des « questionnements trop intimes » refusés par le peintre donne la mesure du territoire exploré et du portulan demeuré sous séquestre.

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L’enfance avec la mère flanquée de Rilke, la vie de bohème dans les Paris des années 20, les amitiés prestigieuses de celui qui s’est modestement anobli, son jardin japonais, ses chats, ses demeures « seigneuriales », ses réflexions sur la peinture, son contentieux avec l’art contemporain, son acte de foi catholique, ses extases : deux années de confidences cornaquées par Balthasar Klossowski (1908-2001) et pieusement recueillies par l’auteur de plusieurs biographies ou présumées telles, placées sous le signe de l’admiration respectueuse. « Balthus balisait les séances de travail. Je me rangeais à sa décision ; après tout, ce qu’il ne voulait pas, je l’acceptais volontiers, concevant moi-même que l’art d’un biographe ne se situe pas justement dans ces incises existentielles. »

« Mémoires de Balthus »

Propos recueillis par Alain Vircondelet

Le Rocher poche – 8,50 €

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