(Vidéo) Roland Lescure persiste et signe : «Supprimer les ZFE, c’est hors de question ! »
Ce dimanche 15 juin, Roland Lescure, député Renaissance et vice-président de l’Assemblée nationale, a déclaré sans détour : «Supprimer les ZFE, c’est hors de question ». Une phrase qui résonne comme un affront direct au vote pourtant clair de l’Assemblée nationale, qui s’est prononcée fin mai pour la suppression des zones à faibles émissions (ZFE), rejetées par une majorité de députés issus de la droite et de la gauche, même ce 17 juin, une partie des députés de la macronie tenteront à nouveau de voter contre le texte pour faire annuler l’abrogation des ZFE.
Un bras d’honneur démocratique en marche
Alors que le Parlement a parlé, Roland Lescure — à l’instar d’Agnès Pannier-Runacher, d’Éric Lombard ou encore d’Emmanuel Macron — préfère faire fi de la souveraineté populaire. Le message est limpide : la technocratie écologiste avancera quoi qu’en pense le peuple, et quoi qu’en dise l’hémicycle. Une posture qui relève moins du débat républicain que du passage en force.
Cette prise de position, assumée et martelée avec arrogance, illustre une dérive de plus en plus inquiétante : le pouvoir exécutif et ses relais refusent désormais ouvertement les règles élémentaires du jeu démocratique. À quoi bon voter des lois si le gouvernement entend les enterrer dès le lendemain ? À quoi bon débattre si le peuple est jugé incompétent pour décider de ce qui l’impacte directement ?
Les ZFE : un symbole de fracture sociale
Derrière la question des ZFE se cache une réalité bien plus brutale : celle d’une écologie punitive qui frappe d’abord les classes populaires, les zones rurales, les artisans, les salariés précaires. Ceux qui n’ont ni les moyens d’acheter un véhicule électrique, ni les infrastructures pour vivre sans voiture. Supprimer les ZFE n’est pas une lubie populiste, mais une exigence de justice sociale.
Mais Roland Lescure préfère s’en tenir à l’agenda idéologique porté depuis Bruxelles : interdire les moteurs thermiques, contraindre les mobilités, tout en pariant sur une adhésion contrainte par la force. Le peuple ? Trop rustre, trop rétrograde, trop motorisé.
Un coup de force contre la représentation nationale
L’affaire dépasse la seule écologie. Elle pose une question plus grave : celle de la légitimité du Parlement face à un exécutif qui, lorsqu’il est contrarié, piétine le suffrage et persiste dans ses choix initiaux. À l’Assemblée nationale, c’est une majorité claire qui a voté pour la suppression des ZFE. En démocratie, cela devrait suffire.
En maintenant que leur suppression est « hors de question », Roland Lescure et les siens signent un acte de défiance envers la représentation nationale. Ce n’est plus seulement un débat sur le climat ou la mobilité : c’est un affront institutionnel, un scandale contre la démocratie parlementaire et la volonté du peuple français.
Et une fois de plus, ce sont les « gueux » qui paieront la facture.