(Vidéo) Mark Zuckerberg : « L’administration Biden a exigé que tout ce qui affirmait que les vaccins pourraient avoir des effets secondaires devait essentiellement être retiré… »
Dans une interview-fleuve avec Joe Rogan, le PDG de Meta, Mark Zuckerberg, se livre sans détour sur les choix controversés de Facebook, la montée de Donald Trump et la nécessité de renouer avec une culture du dépassement. Entre mea culpa et vision stratégique, Mark Zuckerberg se dévoile comme jamais et opère un virage à 180 degrès absolument édifiant. L’entretien intégral est inclus dans cet article.
Mark Zuckerberg l’admet enfin : Facebook a cédé à la pression de l’administration Biden en matière de modération des contenus, notamment pendant la pandémie de Covid-19. Le fondateur de Meta regrette d’avoir accédé à des demandes qu’il qualifie aujourd’hui d’idéologiques.
“Nous avons accepté des politiques que nous n’aurions probablement pas dû accepter,” concède Mark Zuckerberg, révélant les coulisses tendues où les responsables gouvernementaux n’hésitaient pas à invectiver les équipes de Facebook.
Ce revirement intervient à un moment symbolique, quelques jours avant l’investiture de Donald Trump, dont Mark Zuckerberg semble saluer la vision compétitive et la volonté d’imposer une Amérique triomphante.
NOW – Zuckerberg: « They pushed us super hard to take down things that were true… anything that says vaccines might have side effects you basically need to take down. » pic.twitter.com/UFDs39wNyB
— Disclose.tv (@disclosetv) January 10, 2025
Mark Zuckerberg a annoncé un changement radical : la fin des fact-checkers traditionnels au profit d’un système collaboratif inspiré des Community Notes de X (anciennement Twitter). Exit la censure massive des contenus politiques jugés ambigus : Meta concentrera désormais ses efforts sur des infractions graves, comme le terrorisme, l’exploitation sexuelle des mineurs ou la fraude. Cette évolution vise à réduire les faux positifs, ces erreurs qui ont conduit à la suspension de comptes pour des contenus inoffensifs.
“Nous devons trouver un compromis entre la précision et l’exhaustivité,” explique Mark Zuckerberg. “Nous préférons supprimer moins de contenus préjudiciables plutôt que de ruiner l’expérience d’utilisateurs innocents.”
Dans une déclaration qui fait déjà couler beaucoup d’encre, Mark Zuckerberg a exprimé son respect pour Donald Trump et son approche offensive : “Je pense qu’il veut juste que l’Amérique gagne,” a-t-il affirmé en comparant la posture de Trump à la gestion plus prudente de l’administration Biden. Cette prise de position soulève des interrogations sur la posture politique de Meta, surtout après le don d’un million de dollars offert par l’entreprise au fonds d’investiture de Trump. Mais Mark Zuckerberg se défend : ce geste, selon lui, ne vise qu’à préserver l’équilibre institutionnel.
“Nous évitons de changer nos règles de modération en pleine période électorale pour garantir notre impartialité.”
L’interview a également été l’occasion pour Mark Zuckerberg de fustiger les formats télévisés traditionnels, qu’il juge limités et superficiels. Il se remémore ses premières apparitions médiatiques après la création de Facebook, à l’époque où il n’était qu’un étudiant introverti et maladroit face aux caméras.
“Je détestais la télévision. J’étais bon en codage mais très mauvais pour parler aux gens.”
Aujourd’hui, Mark Zuckerberg se sent à l’aise dans les podcasts comme celui de Joe Rogan, qui offrent des échanges sans coupure ni montage.
“Sur Internet, il n’y a aucune raison de réduire une discussion à quatre minutes,” souligne-t-il. Joe Rogan, connu pour ses longues discussions-fleuves, n’a pu qu’acquiescer.
Un repositionnement stratégique
Cette interview révèle un Mark Zuckerberg déterminé à reprendre le contrôle de son image, mais aussi à anticiper les défis politiques de l’ère Trump 2.0. Entre mea culpa sur la censure, changement de cap technologique et éloge du dépassement de soi, le patron de Meta trace les contours d’une nouvelle ère. Le message est clair : la modération sera allégée, les réseaux sociaux retrouveront leur vocation initiale de forums d’échanges, et Mark Zuckerberg entend bien prouver qu’il n’est plus l’étudiant timide qui trébuchait face aux caméras, mais un leader prêt à entrer dans l’arène. Littéralement.