« Stoppons le massacre » : Plus de 80 000 signatures pour la pétition qui demande la dissolution de la Brav-M
La BRAV-M, unité de police parisienne motorisée est de plus en plus décriée pour ses comportements. Deux plaintes au moins auraient été d’ailleurs déposées par des manifestants contre certains de ses fonctionnaires et des enquêtes de l’IGPN sont en cours pour faire la lumière pour de récentes vidéos qui sont accablantes. ( en bas de cet article, une vidéo publiée par la Préfecture de Police pour présenter le périmètre d’intervention et le rôle de la Brav-M.
Dans le même temps, une pétition lancée sur la plateforme citoyenne de l’Assemblée nationale qui demande la dissolution de la Brav-M vient de dépasser les 80 000 signatures en quelques jours seulement.
La plateforme précise qu’il faut obtenir 100 000 signatures pour qu’une pétition soit visible sur le site de l’Assemblée nationale. 500 000 signatures permettrait d’organiser un débat dans l’hémicycle.
Ci-dessous le texte de la pétition et le lien pour la signer ici
« La répression policière qui s’abat sur notre pays doit conduire à remettre à l’ordre du jour l’impératif démantèlement de la BRAV-M.
Le pays étouffe de témoignages d’exactions violentes et brutales commises par ces brigades motorisées à l’encontre des manifestants qui tentent de faire entendre leur opposition à un projet de régression sociale.
Ces témoignages circulent dans le monde entier, interpellent la communauté internationale et entachent l’image de notre pays. Ils font état d’un emploi disproportionné et arbitraire de la force et en contrariété avec le schéma national de maintien de l’ordre.
Brigade créée en mars 2019 sous l’impulsion du préfet Lallement pour bâillonner le mouvement des Gilets Jaunes, elle est devenue l’un des symboles de la violence policière.
Loin d’assurer un retour à l’apaisement, son action participe de l’augmentation des tensions, y compris à l’encontre des forces de l’ordre.
Aussi, son mode d’intervention évoque le souvenir des voltigeurs, des duos de policiers montés sur une moto pour disperser les manifestants, brigade dissoute en 1986 après l’assassinat de Malik Oussekine, roué de coups par trois voltigeurs en marge de contestations étudiantes.
Le droit de manifester convoque des droits fondamentaux garantis par notre corpus constitutionnel : la libre communication des pensées et des opinions, la liberté d’aller et venir ou encore la liberté de réunion et d’association. Il nous incombe de les préserver et de nous opposer à tout usage excessif de la force qui viendrait les entraver.
Nous sommes du côté de la colère sociale des manifestants et non de celui du flash-ball, des grenades, des matraques et des nasses.
Nous demandons la dissolution de la BRAV-M. Stoppons le massacre »
( image d’illustration)