Cela fait plusieurs mois que RTE, le gestionnaire du réseau de transport d’électricité français avertit : il y aura des coupures d’électricité très probables cet hiver avec un système de délestage, privant des centaines de milliers de Français d’électricité pendant quelques heures.

Le gouvernement a, de son côté, comme pendant le Covid, préparé une campagne de communication « Je baisse, j’éteins, je décale » pour inciter les Français à la sobriété énergétique tout en misant sur le col roulé, notamment pour Bruno Le Maire, censé donner l’exemple. De plus, Elisabeth Borne, la première ministre avait dès le début du mois de juillet répétait à plusieurs reprises qu’il « fallait préparer les esprits » à ces situations de crise.

On rappellera tout de même que la responsabilité des Français dans cette crise énergétique est bien minime par rapport à la volonté politique d’Emmanuel Macron et de François Hollande d’arrêter le nucléaire, avec notamment la fermeture de la centrale de Fessenheim, ou encore l’arrêt du Projet ASTRIDE en 2017. L’ancien PDG de Jean-Bernard Lévy avait d’ailleurs mis en cause directement le gouvernement à l’occasion des journées de la REF ( rencontre des entrepreneurs de France) le 30 août dernier à l’hippodrome de Longchamp à Paris en expliquant qu’on lui avait demandé de préparer la fermeture de plusieurs réacteurs : « On a pas de problème d’expertise. Les compétences et les experts on les a (…) Ce qui nous manque c’est l’exécution dans les chantiers car nous avons beaucoup de chantiers en parallèle. Mais nous manquons de bras parce qu’on n’a pas assez d’équipes formées. Mais pourquoi ? Parce qu’on nous a dit que notre parc nucléaire allait décliner et qu’il fallait se préparer à fermer des centrales. Et ce sont encore les textes en vigueur à l’heure où on en parle ».

Depuis 20 ans on déconstruit la filière #nucléaire avec une accélération sous #Macron et maintenant il faudrait construire à tout va 🤔 ?
Ecoutez l'explication du PdG d'EDF c'est génial… et regardez la tête de la ministre.#MacronResponsable #Rationnement #Energie pic.twitter.com/EKLX30HErg

— Dubief Marc (@DubiefMarc) August 29, 2022

Ce mercredi 3O novembre sur France Info, Michel Combot, Directeur général de la Fédération française des télécoms, craint ouvertement des coupures de courant qui entraînera “ l’arrêt des antennes en quelques minutes, de même que les réseaux fixes et les téléphones chez les gens”. Ainsi, comme le rappelait Europe 1, il est envisageable que des centaines de milliers ne puissent plus joindre les services d’urgence en cas de problème : Samu, pompiers, police ou gendarmerie. Une situation qui s’obscurcit de jour en jour alors que l’hiver est en train de s’installer sur la France et que le gouvernement se défausse sur la guerre en Ukraine et tente de faire porter le poids des restrictions sur les Français.

🔴 DIRECT 🗣Les télécoms craignent les coupures de courant ➡️ En cas de coupure, “les antennes s’arrêteront en quelques minutes, de même que les réseaux fixes et les téléphones chez les gens”, explique Michel Combot, qui s’inquiète notamment de l’acheminement des appels d’urgence pic.twitter.com/stDBjLwToV

— franceinfo (@franceinfo) November 30, 2022

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