Christine Cotton : « Je subis des attaques personnelles non étayées qui ne démontrent qu’une seule chose, l’incapacité de ces personnes à contredire mon rapport sur l’essai Pfizer »

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La biostatisticienne Christine Cotton au 23 années d’expérience en CRO spécialisée en gestion des données cliniques et en data-management met les pieds dans le plat avec son rapport sur l’essai clinique Pfizer. Elle est la cible de plusieurs médias qui mettent en doute ses analyses. Dans cette crise du Covid, les voix discordantes sont attaquées et victimes de procès en illégitimité. Entretien.

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En tant biostatisticienne avec 23 ans d’expérience dans l’industrie pharmaceutique,  vous avez mené un rapport d’expertise sur les essais réalisés par Pfizer. Quelles sont vos conclusions à ce stade?
J’ai écrit un rapport d’expertise sur l’essai clinique de phase III du laboratoire Pfizer 
« Évaluation des pratiques méthodologiques mises en œuvre dans les essais Pfizer dans le développement de son vaccin ARN-messager contre la COVID-19 en regard des Bonnes Pratiques Cliniques ». Ce rapport a mis en évidence les multiples biais méthodologiques et manquements invalidant les résultats de l’essai clinique et donc l’évaluation du rapport bénéfice / risque à savoir : un choix d’un critère principal d’efficacité non représentatif de la maladie puisque ne comptant que les cas symptomatiques confirmés par test PCR et non tous les cas. Ce critère est d’autant moins fiable qu’il est biaisé du fait d’une sous-estimation du nombre de cas en faveur du vaccin:  3,5 fois plus d’utilisation d’antipyrétiques dans le groupe vaccin par rapport au groupe placebo (antypyrétiques qui suppriment les symptômes, fièvre et douleur susceptibles d’être des symptômes du Covid)
Presque 2 fois plus de cas symptomatiques suspectés mais non confirmés dans le groupe vaccin que pour le placebo.

 

« Mon rapport a mis en évidence les multiples biais méthodologiques et manquements invalidant les résultats de l’essai clinique et donc l’évaluation du rapport bénéfice / risque »

 

On peut constater aussi une absence de dosage des anticorps neutralisants à 3 mois après la dose 2, ce qui a contribué à masquer la chute des anticorps, qui était pourtant prévisible dès le premier rapport en décembre 2020 et dans les résultats sur les macaques, Ceci est d’autant plus inquiétant que l’avis de la HAS de décembre 2020 mentionnait que Pfizer étudiait un boost (3eme dose du vaccin), une durée de …

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