Olivier Jolicoeur: « Le sanitarisme voit dans les diktats de bureaucrates proclamés experts la voie vers une humanité purgée de menaces virologiques »

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Olivier Jolicoeur est un jeune étudiant en géographie environnementale à l’Université de Montréal. À l’affut de l’actualité sociale et politique, il s’intéresse aux enjeux qui touchent l’identité, le territoire et l’environnement. Il tente par la réflexion et le débat de faire partie de l’antidote à la pensée unique universitaire et médiatique. Dans ce grand entretien, il analyse l’état de la démocratie au Québec et au Canada, sacrifié selon lui sur l’autel de la crise sanitaire. Décapant !

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Olivier, qu’entendez-vous par sanitarisme ?

Je définis le sanitarisme comme l’idéologie qui soumet l’entièreté du monde social, politique et individuel à un idéal de pureté sanitaire. Dans un monde sanitariste, la prise de risque est suspecte et quiconque ne s’inquiète pas d’une menace à sa santé, aussi faible soit-elle, est perçu comme un hérétique qui pose un danger au nouvel ordre social. Le sanitarisme voit dans les diktats de bureaucrates proclamés experts la voie vers une humanité purgée de menaces virologiques. Le sanitarisme est donc une nouvelle idéologie utopique qui, au nom d’un idéal supérieur, renverse les valeurs qui fondent nos sociétés occidentales, s’arrimant ainsi particulièrement bien avec les objectifs du postmodernisme, communément appelé « wokisme ».

Quel regard portez-vous sur le convoi qui s’est organisé au Canada et qui continue pour lutter contre l’obligation vaccinale et les mesures sanitaires ?
Je considère le convoi comme un des plus beaux mouvements sociaux de l’histoire récente. C’est un mouvement spontané sans tête dirigeante ou de porte-parole, qui s’est formé partout au pays en très peu de temps. Il s’agit essentiellement de gens de la classe ouvrière, qui en ont assez de se faire mépriser et de voir leur vie contrôlée par les élites qui font tout pour dissoudre le peuple. À cet égard, on peut comparer le mouvement à celui des gilets jaunes.

Mais la plus grande réussite du convoi de la liberté, ce n’est pas le nombre de citoyens rassemblés à Ottawa, quoique c’est assez impressionnant. Non, la plus grande …

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