Le gouvernement est assez discret sur la question d’une 3ème dose pour la population générale à l’heure actuelle mais il a déjà lancé l’idée d’une nouvelle dose pour les personnes vulnérables. Mais reste à définir ce que Jean Castex et Olivier Véran entendent par « vulnérable » lorsqu’on a vu la mise en place du Pass sanitaire, alors qu’en mai dernier, le gouvernement et la majorité s’y refusaient avec des cris d’effroi.

Alors il faut se tourner du côté des commandes et des budgets à venir. Et l’on apprend que le gouvernement prévoit de mobiliser deux milliards d’euros pour acheter de nouvelles doses de vaccin dès l’an prochain à hauteur de 100 millions d’unités. On peut donc légitimement se poser la question sur l’objectif d’un tel volume qui laisse penser qu’une troisième dose devrait être « fortement » recommandé en population générale, et que le Pass sanitaire pourrait devenir obsolète sans celle-ci.

C’est du moins ce que laisse entendre cette prévision dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2022. Même si Bercy tente de calmer le jeu en indiquant que « la cible vaccinale n’est pas encore fixée ». Tout est dans l’euphémisme budgétaire.

Cette anticipation de l’exécutif laisse tout de même apparaitre assez clairement, surtout en ces temps d’austérité budgétaire que le gouvernement a déjà ouvert les vannes pour demander aux Français vaccinés de retourner très prochainement dans les vaccinodromes pour une troisième dose dans les prochains mois. Et il se posera aussi la question avec ces 100 millions de doses de la vaccination des enfants en dessous de 12 ans qui paraît être un plancher de plus en plus fragile.

De son côté, l’Union européenne, qui a montré l’étendue de son impéritie dans cette crise sanitaire, a elle aussi de son côté commandé près de 150 000 millions de doses pour 2022 du vaccin Moderna.

A noter que le tarif pour une dose Pfizer/Biotech est aujourd’hui fixé à 19,50 euros.

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