Bruno Le Maire, ministre de l’économie et des finances était l’invité ce lundi 11 janvier de la matinale de France Inter et de Léa Salamé.

Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il a fait preuve de déclarations «disruptives », pour reprendre un terme très à la mode. Il a évoqué le fonctionnement de l’Etat, de l’administration, la place de la haute fonction publique, les ors de la République, les hautes sphères du pouvoir ainsi que le rapport de force politique sous le prisme du calendrier électoral. Même le Conseil constitutionnel est écorné dans cet entretien « composé de responsables politiques de très haut rang qui prennent des positions politiques dans le débat.Il faut un système plus simple, plus efficace et plus proche des citoyens ».

Bruno Le Maire reconnaît que la technocratie a pris le pouvoir en France : «La Vème République est devenue une monarchie technocratique avec tout ce qu’elle a de complexe, avec tout ce qu’elle a d’insuffisamment ouverte à d’autres profils, à d’autres talents… »

Il n’a pas hésité à pourfendre les dorures de l’Etat : « Quand vous êtes écrasé par un plafond de dorures, que pour trouver un conseiller il faut arpenter quatre couloirs et passer cinq portes toutes décorées, ça ne favorise pas un travail efficace (…) J’essaie de dire dans ce livre que la Cour est un esprit français dont nous sommes les descendants . Nous devons nous en débarrasser».

Et suite à cet entretien, on ne peut pas s’empêcher de penser à De Gaulle qui disait : «  En France, la Cour Suprême, c’est le peuple. »

.@BrunoLeMaire : "Quand vous êtes écrasé par un plafond de dorures, que pour trouver un conseiller il faut arpenter quatre couloirs et passer cinq portes toutes décorées, ça ne favorise pas un travail efficace" #le79Inter pic.twitter.com/QMHBROigh5

— France Inter (@franceinter) January 11, 2021

( Capture d’écran du compte twitter de France Inter)