L’imam Hassen Chalghoumi a été l’une des personnalités du monde musulman français à réagir rapidement et après l’attentat du 16 octobre 2020, où le professeur Samuel Paty a été tué par un jeune terroriste d’origine tchétchène qui a été abattu par la police.
Depuis dix ans, le président de la conférence des imams de France, vit sous la protection policière car il est menacé de mort par les islamistes. Dans cette interview accordée à Putsch, il condamne le « discours victimaire fait à la jeunesse » qui, selon lui, est un « lavage du cerveau » capable de conduire des jeunes à passer à l’acte.
Au sujet de la liberté d’expression l’imam Chalghoumi n’a pas de doutes : « Je suis Charlie. Je respecte. Je peux être en désaccord mais je peux répondre à l’art par l’art, au dessin par le dessin, à l’écrit par l’écrit. Mais pas par la haine et des assassinats barbares ». Cependant il estime que, dans certains cas, il faut limiter la liberté d’expression pour protéger la société. Cela vaut en particulier pour les réseaux sociaux et internet.
L’imam Chalghoumi a salué le discours du président de la République contre le séparatisme islamiste. Il partage le point de vue du chef de l’Etat quand il dit que « la peur doit changer du camps ».
Dans l’interview, l’imam de Drancy est revenu sur les pistes de changement de la structure de l’islam de France et, en conclusion, il a lancé un appel aux enfants du collège où enseignait Samuel Paty et aux parents, pour qu’ils deviennent des témoins de paix et continuent le travail fait par le professeur tué.
Retrouvez ci-dessous la vidéo de l’interview :
https://youtu.be/iAX575knBK0
Retrouvez également, sur ce lien, l’interview que l’imam Hassen Chalghoumi nous avait accordé le 10 novembre 2019, lors de ;la marche contre l’islamophobie, organisée à Paris.
(Image à la une : Hassen Chalghoumi Imam de Drancy et président de la conférence des imams de France – ©M. Ghisalberti/Putsch)